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Les meilleurs films étrangers de l’année 2012

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« Les Enfants de Belle Ville »

« Chef d’œuvre », « grand film »… Ce ne sont pas les termes élogieux qui manquent pour décrire le dernier film d’Asghar Farhadi. Après le triomphe du film Une Séparation, qui lui valu une consécration internationale, le réalisateur iranien a livré en juillet dernier Les Enfants de Belle Ville, « un film sur le bien et le mal », selon les mots du cinéaste, et sur les relations hommes-femmes dans l’Iran d’aujourd’hui. Réalisé en 2004, il aura fallu attendre huit ans pour découvrir l’histoire d’Akbar, un jeune homme de 18 ans condamné à mort. Pendant qu’il attend son exécution dans une prison de Téhéran, son meilleur ami et sa soeur tentent d’obtenir le pardon du père de sa victime : la seule manière pour Akbar d’échapper à la mort

« Une famille respectable »

Autre grand film iranien de l’année 2012 : Une famille respectable, premier film du réalisateur Massoud Bakhshi, qui met en scène le retour d’un exilé dans l’Iran d’aujourd’hui et dénonce les contradictions du pays. Arash, universitaire iranien vivant en Occident, revient des années plus tard dans son pays. À la mort de son père, des conflits autour de l’héritage éclatent. Le personnage principal est alors entraîné dans un tourbillon d’intrigues familiales et financières. Massoud Bakhshi signe ici un formidable polar politique, et une peinture de l‘Iran contemporain.

« Into the Abyss »

En filmant les derniers jours de Michael Perry, accusé d’un triple meurtre, le cinéaste allemand Werner Herzog livre un documentaire glaçant au cœur du couloir de la mort. Sans tomber dans la contre-enquête, le cinéaste reconstitue les faits en se rendant sur les lieux du crime, à Conroe, au Texas, et en multipliant les rencontres : parents des victimes, proches des assassins, policiers, ancien exécuteur de l’administration pénitentiaire… Le but n’est pas de juger mais de comprendre. Au-delà du fait divers, Werner Herzog sonde dans son film les profondeurs de l’âme humaine .

« César doit mourir »

À plus de 80 ans, les frères Taviani ont livré un des plus beaux documentaires de l’année 2012. Dans une prison de la banlieue romaine, Paolo (80 ans) et Vittorio (82 ans) Taviani ont encadré la représentation de « Jules César » de Shakespeare. Le choix de la pièce n’est évidemment pas anodin, puisqu’elle aborde des thèmes comme la faute et le châtiment. Ce huis clos carcéral saisissant a remporté l’Ours d’or à Berlin, en février 2012, et a été sélectionné pour représenter l’Italie aux Oscars, qui auront lieu le 24 février 2013.

« Reality »

Récompensé par le Grand Prix du jury au Festival de Cannes en mai 2012, la comédie italienne de Matteo Garrone retrace l’histoire de Luciano, un chef de famille fantasque dont la vie bascule lorsqu’ il participe au casting de la plus célèbre émission de télé-réalité italienne. Le rôle principal est interprété par Aniello Arena, 44 ans, prisonnier condamné à perpétuité.

« Monsieur Lazhar »

Sorti en 2011 au Canada, le film de Philippe Falardeau, a reçu les éloges des critiques. Adapté de la pièce d’Évelyne de la Chenelière, ce drame québécois aborde avec subtilité, pudeur et retenue des thèmes comme le deuil et l’exil. Bachir Lazhar, un immigré algérien, est embauché dans une école de Montréal pour remplacer une enseignante retrouvée pendue dans sa classe. Interprété par Mohamed Fellag, le professeur apprend progressivement à connaître ses élèves – encore traumatisés par le drame – et s’attache à eux ; mais aucun ne se doute de la tragédie personnelle qu’il traverse.

« Broken »

Premier long-métrage de cinéma de Rufus Norris, Broken a reçu un accueil chaleureux à la Semaine de la critique. Ce drame anglais retrace l’histoire de Skunk, une jeune adolescente témoin d’une violente agression. Bouleversée, son environnement lui deviendra étranger : sa maison, ses amis, son école… C’est son père, joué par Tim Roth, qui devra gérer la crise.

 

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