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Le gluten, c’est quoi ?
Le gluten est un mélange de protéines combiné avec de l’amidon contenu dans certaines céréales comme le blé, l’orge, le seigle et l’avoine. Le gluten vient du latin glu, qui signifie colle, donnant cette texture élastique et moelleuse aux produits de boulangerie comme le pain et les farines, par exemple.
L’intolérance au gluten est une maladie auto-immune qui entraîne chez les personnes atteintes une inflammation de l’intestin grêle et une destruction des villosités intestinales qui favorisent l’absorption des nutriments, des vitamines et des minéraux. L’intestin endommagé ne peut donc plus absorber normalement ces nutriments essentiels, provoquant alors une anémie en fer, en calcium, et une malnutrition chez les malades cœliaques. Les symptômes suivants peuvent se manifester : diarrhées, amaigrissement, fatigue, dépression, ou encore des douleurs aux articulations. Leur intensité varient d’une personne à l’autre.
Une maladie « silencieuse »
Contrairement à une allergie, la maladie coeliaque est une intolérance alimentaire, et peut donc être « silencieuse » pendant plusieurs années. Certaines personnes atteintes par la maladie ont une alimentation normale avant d’être diagnostiquées. Mais pendant tout ce temps, leur muqueuse intestinale, elle, a été endommagée… S’il existe des prédispositions génétiques, des facteurs environnementaux – comme les infections virales, stress, chirurgies – peuvent aussi déclencher la maladie.
Diagnostic et régime strict
Deux examens, remboursés par la Sécurité sociale, sont nécessaires pour dépister la maladie cœliaque. Une prise de sang, tout d’abord, afin de rechercher les anticorps spécifiques de la maladie (antitransglutaminase). Pour confirmer le diagnostic, les médecins procèdent ensuite à une endoscopie avec prélèvements sur la partie haute de l’intestin grêle. En cas d’atrophie villositaire, c’est-à-dire de destruction des villosités sur l’intestin grêle, le malade devra proscrire tous les aliments contenant du gluten.
Et la liste est longue : pain, farines, pizza, gâteaux, pâtes, couscous… et même la bière sont à exclure définitivement de l’alimentation. En raison de l’absence de traitement médicamenteux, l’exclusion du gluten à vie est le seul traitement qui existe à ce jour permettant au malade de retrouver une vie normale. Le parcours du combattant commence, car les pièges sont nombreux. Il faut alors décortiquer les étiquettes, traquer la moindre trace de gluten pour ne pas risquer de réveiller la maladie.
Des structures d’accompagnement
Créée en 1978, l’ A.F.D.I.A.G. (Association française des intolérants au gluten) compte aujourd’hui 6500 adhérents. Gérée par des cœliaques ou des parents de malades, l’association offre à ses adhérents de nombreuses informations sur la maladie grâce au magazine trimestriel AFDIAG Infos, aux guides et aux livrets pratiques qui répertorient les aliments à bannir et des recettes, ainsi que des comptes rendus de colloques médicaux. De précieuses informations sur le remboursement des produits sans gluten – car ils coûtent chers ! – par la Sécurité sociale sont également proposées.
100% sans gluten
Depuis plusieurs années, on assiste également en France à une multiplication des produits sans gluten dans les grandes surfaces et les magasins bio. Farines, gâteaux, ou encore pain de mie marqués du logo symbolisant un épi de blé barré – garantie de sécurité pour les cœliaques – sont désormais disponibles dans la plupart des magasins. Une avancée majeure pour les malades cœliaques qui devaient auparavant commander par correspondance leurs produits alimentaires.
Autre point encourageant : le développement des restaurants et des boulangeries proposant des plats sans ce mélange de protéines maudit. Deux établissements parisiens font la joie des intolérants : une pâtisserie garantie 100% sans gluten, New Helmut Cake, dans le 10e arrondissement, et le restaurant-épicerie No Glu, situé dans le plus ancien des passages parisien, le passage des Panoramas.