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L’Irlande devrait autoriser l’IVG, sous conditions

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L’Irlande s’apprête à s’aligner sur ses voisins européens en matière de législation concernant l’avortement. Les autorités irlandaises prévoient de déposer un projet de loi qui pourrait autoriser les interruptions volontaires de grossesses lorsque la vie de la mère est en danger.

Malte et l’Irlande : seuls pays de l’UE à interdire l’avortement

Le texte pourrait être voté au Parlement irlandais dès l’été prochain. L’Irlande – qui interdit l’avortement depuis un amendement à sa constitution en 1983, est actuellement le seul pays, avec Malte, à interdire la pratique de l’avortement sur son territoire – suivrait ainsi une recommandation de la Cour Suprême qui, en 1992, avait déjà jugé que l’avortement devrait être autorisé en cas de danger pour la femme.

Pourtant, et malgré l’avis de la Cour suprême, aucune loi n’a jamais été votée en ce sens.

La mort d’une Irlandaise victime d’une fausse couche relance le débat

Mais depuis, un évènement a remis le sujet au cœur l’actualité. Le mois dernier, une Indienne de 31 ans résidant en Irlande est décédée des conséquences d’une fausse couche dans un hôpital irlandais.

Savita Halappanavar, une jeune dentiste, s’est présentée dans un hôpital souffrant de douleurs au dos. Alors qu’elle faisait une fausse couche, elle a demandé un avortement mais les médecins ont refusé de pratiquer cet IVG tant que le cœur du bébé battait encore.

Savita Halappanavar est décédée d’une septicémie quelques jours plus tard. Cet évènement a suscité une vague de protestation contre les autorités.

Un encadrement sévère de la loi

Les autorités irlandaises veulent néanmoins encadrer sérieusement cette loi et cette nouvelle réforme « devra donner clarté et certitude dans le processus de décision visant à déterminer quand une interruption de grossesse sera autorisée, c’est-à-dire quand il y a un risque réel et substantiel pour la santé de la femme »,  a annoncé le gouvernement irlandais dans un communiqué.

Les autorités ont toutefois affirmé que la nouvelle législation irlandaise respecterait « le droit à la vie d’un enfant à naître. »

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