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L’issue à un an de chaos au Mali: une intervention militaire étrangère?

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Il n’a suffi que de quelques hommes, quelques militaires dirigés par un jeune capitaine putschiste pour plonger le Mali dans la tourmente.

Ce 22 mars 2012…

Un coup d’État. En ce 22 mars 2012, quelques soldats, menés par le capitaine Amadou Haya Sanogo, envahissent le palais présidentiel et renversent le président Amadou Amani Touré.

Puis les évènements se succèdent et la spirale de la crise ensevelit le Mali aujourd’hui plus que jamais divisé et qui s’apprête à accueillir une force internationale de 3300 hommes pour libérer son territoire des groupes terroristes qui ont profité du coup d’État pour envahir le territoire.

Le coup d’État révèle les tensions au Mali

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Ce 22 mars, des militaires mutins affirment avoir mis « fin au régime incompétent » en place à Bamako et annoncent avoir dissous  « toutes les institutions » et suspendu « la constitution », dans une allocution à la radio-télévision nationale qu’ils occupent également. Le porte-parole de ces soldats, entouré d’une dizaine d’autres militaires, parlent au nom d’un comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNRDRE). Ils affirment avoir agi pour faire face « à l’incapacité » du régime du président Amadou Toumani Touré  « à gérer la crise au nord de notre pays », en proie à une rébellion touareg et aux activités de groupes islamistes armés depuis la mi-janvier.

Le Mali, confronté depuis la mi-janvier à des attaques du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), dont des hommes lourdement armés avaient combattu pour le régime de Mouammar Kadhafi, ont pris plusieurs villes du nord du pays.

Un mouvement islamiste armé touareg, Ansar Dine, qui veut imposer la charia au Mali, a également affirmé avoir pris le contrôle trois villes dans le nord-est du pays.

Le gouvernement malien accuse en outre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a des bases dans le nord du pays d’où il opère dans plusieurs pays du Sahel, de combattre avec le MNLA.

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L’Azawad proclame son indépendance

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La crise au Nord-Mali évolue en peu de temps, et, à peine quelques jours après le coup d’État, les membres de la force militaire rattachée au Mouvement national de libération de l’Azawad reprennent leur territoire ancestral, situé au nord du pays et proclament leur indépendance. Ils demandent la reconnaissance internationale de leur pays et proposent à la communauté internationale de se charger eux-mêmes de la reconquête de leur territoire et de l’expulsion des groupes islamistes qui mènent aux-aussi leur guerre : Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et la Mouvement pour l’unicité et le djihad islamique (Mujao).

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La charia s’invite au Nord-Mali

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Après la proclamation de l’indépendance, les premiers échecs. Les Touaregs du MNLA ne font pas toujours le poids, au Nord, contre les forces terroristes et islamistes qui, bien que moins nombreuses, s’unissent entre elles pour prendre les villes de la région. Tombouctou, Gao, Kidal, les villes tombent une à une et l’arrivée des islamistes apporte également la charia (loi islamique) auprès de populations musulmanes traditionnellement modérées.

Au plan culturel, les mouvements islamiques se lancent dans la destruction du patrimoine de certaines villes telles que Tombouctou, qui abritent des mausolées historiques.

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Les prémices d’une intervention militaire

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En septembre, après plusieurs mois de conflit et quelques vaines tentatives de résolution politique de la crise, le gouvernement demande officiellement l’intervention militaire des forces de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour libérer le pays.

Lors de l’Assemblée générale de l’ONU, en septembre également, la crise au Mali est au menu et différentes voix s’élèvent pour demander une intervention.

Seule condition pour les autorités de Bamako : que cette la force internationale qui sera envoyée sur place soit africaine.

À l’occasion de son premier discours à la tribune de l’ONU, François Hollande affirme vouloir s’engager en fournissant une aide matérielle et logistique aux forces africaines.

« Il n’y a pas de temps à perdre », déclare alors le président français.

Malgré les récentes menaces islamistes portant atteinte à la vie des otages au nord du Mali, François Hollande reste ferme. « La nécessité de libérer nos otages ne doit pas passer par un renoncement à assurer l‘intégrité du Mali », affirme-t-il.

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Les otages français aux mains des islamistes

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Au cœur du conflit malien, la question des otages revient régulièrement. Car en soutenant l’intervention au nord du pays, la France met également la vie de ses ressortissants en jeu, selon les menaces répétées à de nombreuses reprises par les groupes islamistes.

Pourtant, la France reste ferme sur ses positions et l’intervention aura bien lieu avec le soutien de la logistique française.

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