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Mario Monti, candidat à sa succession mais pas aux législatives

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Le président du Conseil italien démissionnaire avait rendez-vous à la presse, dimanche 23 février, pour une conférence de presse des plus attendues. La rumeur le disait prêt à quitter son costume de technocrate pour entrer dans l’arêne politique, c’est désormais confirmé.

Mario Monti le politique sollicite une majorité législative

Officiellement démissionnaire de la présidence du Conseil, Mario Monti, selon une rumeur persistante, aurait pu annoncer sa démission de son poste de sénateur à vie, pour se porter candidat aux législatives.

Il n’en sera rien. C’est en tant que sénateur à vie qu’il entend entamer un second bail à la présidence du Conseil après les élections de février.

Lors de ces élections, il prendra la tête d’une coalition de centristes – plutôt centre-droit – dont il compte faire le coeur de sa future majorité..

Une coalition centriste

Débutent donc deux mois de campagne avant le scrutin prévu les 24 et 25 février prochains.

Jusque-là à la tête d’un gouvernement technique, composé de technocrates, Mario Monti entend désormais s’appuyer sur une majorité formée de groupuscules centristes – pour la plupart héritiers de l’ancien démocratie chrétienne. Selon Il Corriere, quotidien connu pour être un de ses proches, la coalition de Mario Monti pourrait regrouper les ex-démocrates chrétiens de l’UDC, les catholiques fédérés par le ministre Andrea Riccardi, les laïcs et libéraux rassemblés par le patron de Ferrari Luca di Montezemolo.

S’ils souhaitent le maintien de l’ancien commissaire européen à la tête du gouvernement, les Italiens seront invités à voter pour les candidats investis par cette coalition.

De grandes mesures de libéralisation

Toujours selon Il Corriere, Mario Monti préparerait actuellement un programme chargé pour l’Italie.

Après s’être félicité que l’Italie ait pu, en quelques mois, sortir de la crise financière qu’elle traversait sans d’aide extérieure, l’actuel président du Conseil démissionnaire a ébauché un programme « de réformes radicales capables de marquer leur époque » et « des mesures de libéralisation bien plus profondes que celles accomplies jusqu’à présent ».

Son objectif : réformer l’Italie et l’Europe.

Adversaire principal : Pier Luigi Bersani

Reste désormais à remporter la victoire. A ce jour, c’est le candidat du Parti démocrate, Pier Luigi Bersani, qui reste favori du scrutin avec des intentions de vote qui approchent les 30 à 35% selon différents sondages. Ce dernier, un ancien communiste qui se veut désormais réformateur a affirmé qu’il garderait le cap de la rigueur de Mario Monti tout en stimulant « l’emploi et l’équité ».

Mais, ce que propose Mario Monti, c’est sa caution, sa popularité à l’extérieur, la confiance que lui portent les marchés financiers et les principaux créanciers de l’Italie. Mais Mario Monti, c’est aussi la garantie à la différence de Pier Luigi Bersani de ne pas, à terme, devenir l’otage de la gauche de la gauche.

Quant à Silvio Berlusconi, ses chances apparaissent désormais bien maigres.

Scénario le plus propbable toutefois : l’absence de majorité franche et un peu de combinazzione à l’italienne. Plus ça change, moins ça change…

 

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