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Nicolas Hulot, envoyé spécial pour la protection de la planète

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L’homme qui mettait son énergie au service de la planète

En 2010, Nicolas Hulot fêtait les vingt ans de sa Fondation pour la Nature et l’Homme. La FNC, qui œuvre pour sensibiliser le public et les décideurs politiques aux enjeux écologiques, s’est félicitée hier de la nomination de Nicolas Hulot, par François Hollande, en tant qu’envoyé spécial bénévole pour la protection de la planète.

« Ce qui compte, c’est de mettre toute mon énergie au service de la préservation de la planète. Cette mission est une opportunité pour engager une nouvelle dynamique en faveur de la cause universelle que sont les enjeux écologiques et climatiques », a déclaré celui qui n’a eu de cesse de faire pression pour que « l’impératif écologique soit au cœur des préoccupations politiques ». Il semble qu’il ait été entendu.

Globe-trotter écolo

Fils d’un chercheur d’or, petit-fils de M. Hulot, qui a inspiré le cinéaste Jacques Tati, Nicolas Hulot, né en 1955, a commencé comme photo-reporter pour l’agence Sipa, envoyé aux quatre coins de la planète, du Guatemala en Afrique du Sud. De là viendra son goût pour les voyages. Après être passé quelques temps par la radio, il débute dans l’émission Ushuaïa, le magazine de l’extrême, dès 1987. En ULM, montgolfières, deltaplane ou kayak de mer, l’homme parcourt les cinq continents et séduit les Français.

Il devient rapidement le chantre de l’écologie, un savant mélange de Yann Arthus Bertrand et de Philippe de Dieuleveult (qui animait l’émission La Chasse au trésor). En 2010, il est même sacré « personnalité préférée des Français » par Paris Match. Au fil de ses voyages et de ses rencontres, il finit par mettre sa popularité et sa notoriété au sujet d’une cause qui lui tient à cœur, et crée la Fondation Ushuaïa en 1990, qui deviendra la Fondation Nicolas Hulot, pour la Nature et l’Homme, cinq ans plus tard.

Son engagement politique pour l’écologie

L’ONG de Nicolas Hulot est reconnue d’utilité publique en 1996. Il met alors tous ses efforts à convaincre le grand public mais aussi les décideurs politiques de l’urgence de changer les comportements en faveur de la protection et de la préservation de la planète. En 2005, il lance le « Défi pour la Terre » : 850 000 personnes s’engagent à agir quotidiennement pour la planète.

Fin novembre 2006, il élargit son champ d’action et rédige le Pacte écologique, afin de faire pression sur les candidats à la présidentielle de 2007. Les principaux candidats ont signé la charte, et Nicolas Sarkozy crée le poste de ministre de l’Écologie et du développement durable. Nicolas Hulot a été conseiller pour plusieurs personnalités politiques, de Laurent Fabius à Jacques Chirac, en passant par Nicolas Sarkozy et, maintenant, François Hollande.

EELV : l’échec

En 2007, le militant-journaliste-producteur-animateur et écologiste avant tout, annonce qu’il ne se présentera pas à l’élection présidentielle. Et déclare qu’il ne supportera aucun des candidats, laissant « l’impératif écologique au cœur de ses préoccupations ».

En 2011, après la catastrophe nucléaire japonaise de Fukushima, Nicolas Hulot se positionne pour un référendum sur la possible sortie de la France du nucléaire et annonce dans la foulée sa candidature aux élections présidentielles de 2012. Ses convictions le poussent ainsi à se présenter à la primaire d’Europe Écologie-Les Verts (EELV). Mais il perd face à Eva Joly. À ceux qui tentaient de connaître son intention de vote, Nicolas Hulot répond : « Je vote pour la planète ». Il choisira finalement de voter pour le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon.

Objectif 2015

À l’heure où la France s’implique dans les négociations internationales pour l’environnement et le climat, et qu’elle évoque en marge de la Conférence des Nations unies à Doha, la possibilité d’accueillir la prochaine conférence sur le changement climatique en 2015, François Hollande a choisi de placer sa confiance en Nicolas Hulot afin de « sensibiliser, informer et mobiliser la communauté internationale sur la crise écologique mondiale et les moyens pour y faire face »

Et Nicolas Hulot l’assure : « Je mettrai tout en œuvre pour convaincre les décideurs politiques, économiques et de la société civile, que je serai amené à rencontrer, que la crise écologique n’est pas une crise parmi d’autres, mais bien le dénominateur commun à toutes les crises ».

 

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