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Notre-Dame-de-Paris: 850 ans de mystère et de passion

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1163 – 2013. Exactement 850 ans qu’elle nourrit l’imagination des uns, consolide la foi des autres, et sert de perchoir aux pigeons, croyants ou non. Plus de huit siècles d’existence, dont sept en tant que plus haut édifice de la capitale, avant que la basilique du Sacré-Cœur, la Tour Eiffel et la tour Montparnasse ne modifient à leur tour la ligne d’horizon de Paris.

Notre-Dame-de-Paris, cathédrale des cathédrales, sans doute l’une des plus connues dans le monde avec ses 14 millions de visiteurs chaque année, fête aujourd’hui mercredi 12 décembre un anniversaire record. La célébration durera presque un an, jusqu’au 24 novembre 2013. Une façon comme une autre de rendre un hommage digne de ce nom à l’édifice, en chantier pendant près de 200 ans après le début de sa construction en 1163.

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Victor Hugo, imprésario de Notre-Dame-de-Paris

Au-delà de ses tours de 69 mètres de haut, de son architecture gothique, de ses immenses rosaces de 13 mètres de diamètre ou de ses cloches pesant toutes entre deux et treize tonnes, Notre-Dame-de-Paris est surtout connue pour la légende qui l’entoure.

Une légende pourtant partie d’un simple « graffiti » : c’est en visitant la cathédrale que Victor Hugo, ayant vu gravé dans la pierre le mot « fatalité », se demande qui peut être à l’origine de cette inscription. Naîtront alors dans l’esprit du poète des personnages comme Quasimodo, Esmeralda, Phœbus ou Frollo, personnages d’un futur roman historique et fantastique, devenu depuis symbole du romantisme.

Fatalité, amour impossible, folie, mort tragique : le roman de 1831 faisait figurer dans ses pages autant d’ingrédients qui ne pouvaient qu’être repris plus tard comme trame de toutes sortes d’adaptations. Des éléments indissociables de leur décor, à savoir les murs épais et les inquiétantes gargouilles de Notre-Dame-de-Paris, qui connaît dès lors ses premières heures de gloire.

1911 : première apparition à l’écran

En effet, quelques années suffiront pour voir l’édifice apparaître dans une adaptation du roman d’Hugo. En 1836, Louise Bertin compose un opéra en quatre actes qui ne séduira pas le public contemporain. 

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Il faudra attendre un demi-siècle pour que la cathédrale soit pour la première fois mise à l’honneur sur grand écran. C’est alors Albert Capellani, spécialiste des adaptations cinématographiques des grands classiques littéraires (Aladin ou la Lampe Merveilleuse, Peau d’Âne, Tristan et Yseut, Dom Juan ou L’Assommoir, entre autres) qui s’empare du roman de Victor Hugo et amène pour la première fois, en 1911, Notre-Dame-de-Paris dans les salles obscures.

La cathédrale au cœur des chansons populaires

Dans les décennies suivantes se succèderont différentes mises à l’écran plus ou moins fidèles de l’œuvre et du monument. Mais à la même époque, Notre-Dame-de-Paris n’est pas seulement projetée sur une toile blanche, elle est aussi chantée.

De Suzy Solidor, chanteuse emblématique des années 1930, à Léo Ferré en 1953 dans Les cloches de Notre-Dame, en passant par La Tour Eiffel est toujours là de la chanteuse Mistinguett’ en 1942, et Notre-Dame de Paris d’Edith Piaf dix ans plus tard, le mythique monument n’a connu qu’une succession d’éloges par les artistes les plus connus de leur époque.

C’est en 1978 que Robert Hossein offre à Notre-Dame un nouveau terrain d’expression. Celle-ci entre alors au Palais des Sports de Paris pour un spectacle musical comme seul Hossein sait en monter.

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Monument le plus visité de Paris : un rôle en or

À la fin du XXe siècle, le monument recevra tous les « honneurs » que le monde moderne pouvait lui offrir. D’abord avec un dessin animé de Walt Disney sorti en 1996, dans lequel Notre-Dame fait figure à la fois de havre de paix et de menace pour Quasimodo. Puis une comédie musicale en 1998, l’une des premières du genre, écrite et mise en scène par Luc Plamondo et Richard Cocciante, et interprétée, entre autre, par Garou, Patrick Fiori et Hélène Ségara.

Depuis une dizaine d’années, Notre-Dame-de-Paris semble s’être éloignée des feux des projecteurs. Entrée au patrimoine mondial de l’Unesco en 1991 avec les rives de la Seine, elle se concentre désormais sur son rôle de monument le plus visité de Paris. Et s’apprête à passer le cap des 850 ans. Sans complexe.

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