Site icon La Revue Internationale

Oscar Niemeyer, père de l’architecture moderne, est mort à 104 ans

[image:1,l]

Un symbole de l’architecture moderne s’est éteint. L’architecte brésilien Oscar Niemeyer est mort, jeudi 6 décembre, à l’âge de 104 ans.

Plus de 600 œuvres en 70 ans de carrière

Hospitalisé depuis le 2 novembre dernier à l’hôpital Samaritano de Rio, Oscar Niemeyer « est décédé à 21H55; il a présenté une aggravation de son infection respiratoire qui a provoqué son décès, » selon un communiqué de l’hôpital.

Oscar Niemeyer allait avoir 105 ans le 15 décembre prochain. Considéré comme l’un des pères de l’architecture moderne et surnommé « l’architecte de la sensualité » en raison de la forme courbée des bâtiments qu’il a imaginé et construit, il est à l’origine de la réalisation de plus de 600 œuvres en 70 ans de carrière. Une vingtaine sont actuellement en cours de réalisation dans plusieurs pays.

Cet athée et fervent militant communiste, dont Fidel Castro avait dit « il ne reste que deux communistes dans le monde, Oscar et moi, » est également à l’origine d’une vingtaine de réalisations en France, dont le siège du Parti communiste à Paris (1965) et la Maison de la Culture du Havre (1972).

Deuil de trois jours à Rio de Janeiro

Ces dernières années, Oscar Niemeyer répétait souvent qu’ « avoir 100 ans, c’est une merde » et qu’ « il n’y a rien à commémorer ! »

Oscar Niemeyer est né le 15 décembre 1907 à Rio. Une veillée mortuaire lui sera dédiée jeudi 6 décembre dans l’après-midi, à Brasilia, dans le Palais du Planalto, siège du gouvernement fédéral, un bâtiment qu’il a lui-même construit. Ses obsèques auront ensuite lieu à Rio, vendredi 7 décembre, au Palais de Rio de Janeiro, selon une annonce du maire de la ville, Eduardo Paes.

Hommage national au père de l’architecture moderne

Le gouverneur de Rio, Sergio Cabral, a annoncé un deuil de trois jours en hommage « au génie de l’architecture mondial, ferme dans ses convictions et aimé du peuple brésilien. »

La présidente brésilienne Dilma Rousseff a pour sa part déploré la perte d’un « révolutionnaire » qui a toujours « rêvé d’une société plus égalitaire ».

Quitter la version mobile