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Aux origines du père Noël…
Pour comprendre qui est le père Noël, il faut remonter à la source. Ou plutôt, aux sources, puisque le personnage est avant tout un mythe issu de plusieurs traditions.
Les rituels pour fêter le solstice d’hiver sont ancestraux. Déjà des fêtes païennes avaient lieu à la fin du mois de décembre pour célébrer la renaissance du soleil et, plus largement, la fécondité et la naissance. Mais au Moyen-Âge, l’Église décide de remplacer le culte de figures païennes par celles des saints.
Or, selon la légende, Saint-Nicolas, évêque de Myre, aurait ressuscité trois enfants tués par un boucher. On le présente alors comme le saint protecteur des enfants. Dans les pays d’Europe du Nord et de l’Est, il est célébré le 6 décembre. Il voyage à dos d’âne, coiffé d’une mitre d’évêque, et offre des cadeaux aux enfants sages.
Julenisse, lutin nordique qui apporte des cadeaux, ou encore Gargan et Odin, respectivement dieu celte et dieu viking qui descendent sur terre pour gâter les enfants, ont aussi contribué à forger le mythe du père Noël.
Saint-Nicolas made in USA
Après la réforme protestante au XVIème siècle, la fête de saint Nicolas est supprimée. Mais les Hollandais gardent leur « Sinter Klaas », et l’embarquent avec eux vers les États-Unis, malgré l’hostilité protestante.
En 1863, « Santa Claus » apparaît dans le journal new-yorkais Harper’s Weekly, sous la plume de Thomas Nast, illustrateur et caricaturiste. Pendant plus de trente ans, ce personnage joufflu et jovial, monté sur un traîneau tiré par des rennes, animera les pages du journal. Et le dessinateur raconte son voyage, du Pôle Nord à l’Amérique… L’écrivain George P. Webster a étoffé l’idée que le personnage venait du Pôle Nord, y ajoutant que sa manufacture de jouets et sa maison étaient cachées dans la glace et la neige.
Le père Noël boit du Coca
En 1931, la firme américaine Coca-Cola utilise Santa Claus pour faire la promotion de son soda auprès des jeunes enfants. Sous le stylo de l’illustrateur Haddon Sundblom, le personnage, désormais vêtu de blanc et de rouge – les couleurs de la marque – chasse les autres représentations du père Noël (que l’on trouvait aussi habillé de bleu ou de vert) et contribue à forger le mythe du vieil homme barbu et bienveillant. Coca-Cola n’a pas inventé le personnage, mais en a bien fixé les traits qu’on lui connaît aujourd’hui.
Désormais associé à la fête de Noël, le Père Noël, comme la boisson pétillante, s’exporte dans le monde entier.
Par Anaïs Lefébure