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Pourquoi Susan Rice ne succédera pas à Hillary Clinton…

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Jeudi 13 décembre, la Maison Blanche a annoncé que Susan Riceambassadrice des États-Unis à l’ONU, avait renoncé, par un courrier adressé au président Barack Obama, à briguer la succession d’Hillary Clinton au poste de secrétaire d’État. Depuis l’annonce du départ de l’ex-First Lady et la réélection de Barack Obama en novembre, le nom de Susan Rice figurait parmi les plus souvent cités pour lui succéder.

Les républicains l’attaquent sur l’affaire de Benghazi

Susan Rice a été l’objet d’attaques acerbes de la part de membres républicains du Congrès du fait de ses prises de position dans les médias après l’attaque contre le consulat américain de Benghazi, en Libye, le 11 septembre dernier, qui a coûté la vie à l’ambassadeur Chris Stevens.

Ceux-ci l’accusent d’avoir « trompé les Américains, soit délibérément, soit par incompétence » pour ne pas ternir le bilan de Barack Obama quelques semaines avant l’élection présidentielle. Susan Rice avait déclaré que l’attaque n’était « pas forcément un attentat terroriste », mais résultait plutôt d’une « manifestation spontanée ayant dégénéré ».

La crainte d’un long processus de confirmation

Aux États-Unis, les nominations gouvernementales doivent faire l’objet d’une confirmation par le Congrès. Dans ce cadre, les candidats de Barack Obama ont besoin des voix des républicains.

Dans sa lettre à Barack Obama, Susan Rice explique sa décision par le fait que sa nomination aurait donné lieu à un processus de confirmation « qui aurait traîné en longueur, aurait été perturbant et coûteux (…) pour nos priorités nationales et internationales les plus urgentes ». Le Président a pris acte de la décision de Susan Rice et a dénoncé des attaques « injustes ».

Pièce maîtresse de la diplomatie des démocrates

À seulement 48 ans – elle est née le 17 novembre 1964 -, Susan Rice affiche une expérience considérable de plus de 24 ans dans les sphères démocrates du pouvoir. Jeune diplômée des universités de Stanford et Oxford, elle fait ses premiers pas en politique aux côtés de Michael Dukakis, candidat démocrate malheureux face à George Bush Sr en 1988.

L’élection de Bill Clinton en 1992 la propulse directement à la Maison Blanche. Elle travaille d’abord au Conseil national de sécurité puis, au cours du second mandat de Bill Clinton, elle est nommée secrétaire d’État adjoint chargée de la politique africaine. Elle passe ensuite les années Bush dans un cabinet d’avocat puis revient au pouvoir avec Barack Obama. Quelques semaines après son élection, celui-ci la nomme au prestigieux poste d’ambassadeur des États-Unis aux Nations unies, poste qu’elle occupe depuis le 22 janvier 2009 et qu’elle devrait désormais conserver.

Qui pour succéder à Hillary Clinton ?

Symboliquement, remplacer l’ex-First Lady par une femme – en l’occurrence noire, mais surtout largement reconnue pour sa compétence – pourrait apparaître le parfait choix pour Barack Obama. Les républicains l’auront contraint à reculer.

Désormais, la voie semble libre pour John Kerry, ancien candidat démocrate à la présidentielle de 2004 et actuel président de la commission des affaires étrangères du Sénat. Son nom recueille l’approbation de nombreux républicains, qui voient en lui le candidat idéal et le font savoir depuis plusieurs semaines.

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