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Présidence de l’Eurogroupe: Jeroen Dijsselbloem, l’option hollandaise

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Se sont-ils mis d’accord, oui ou non ? Le ministre néerlandais des Finances Jeroen Dijsselbloem se verra-t-il confier la délicate mission de succéder à Jean-Claude Juncker, en poste depuis 2005 ?

Officiellement, aucune décision n’a encore été prise

Si, pour certains, ce choix ne serait pas nécessairement une mauvaise idée, les différentes parties au dossier – responsables communautaires comme dirigeants des États membres – insistent sur le fait qu’aucune décision officielle n’aurait encore été prise. Ainsi, le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, a insisté sur le fait qu’aucune décision n’a encore été arrêtée et que cela sera décidé « quand ce sera nécessaire ».

De nombreux noms ont circulé mais pour se voir confier la présidence de l’Eurogroupe, il existe une condition sine qua non : avoir l’assentiment des Allemands et des Français.

Berlin préférerait le représentant d’un « petit pays », Paris reste flou

Berlin, qui avait, un temps, poussé la candidature de son propre ministre des finances, Wolfgang Schäuble, souhaiterait désormais éviter que la présidence n’aille au Français Pierre Moscovici, ou à un représentant d’un des grands pays de la zone euro.

Lors de sa conférence de presse du Conseil européen, le président François Hollande est resté très flou, indiquant simplement qu’il y a « des candidats que je soutiendrai et des candidats que je ne soutiendrai pas ». Le président du Conseil italien Mario Monti s’est montré tout aussi évasif.

Le profil requis ?

Le Premier ministre finlandais Jyrki Katainen a mentionné le nom de Jeroen Dijsselbloem devant quelques journalistes. Pour lui, ce ministre rigoureux est un « homme bien » : « Il représente des idées similaires à celles que défendent les pays nordiques ».

Et, en ce sens, le Néerlandais, jeune ministre travailliste de 46 ans, député depuis douze ans, pourrait avoir le profil requis. Depuis sa nomination le 5 novembre dernier, celui-ci a fait forte impression. 

Seule ombre au tableau : les Pays-Bas risquent toutefois de plus en plus de perdre leur triple A. L’économie néerlandaise devrait se contracter l’année prochaine alors que le déficit budgétaire pourrait dépasser le plafond de 3 % de l’UE, a averti la Banque nationale cette semaine.

Le temps est compté : Jean-Claude Juncker, pour sa part, rappelle qu’il souhaite quitter la présidence de l’Eurogroupe à la fin de l’année ou au début de l’année 2013 et que cette décision est irrévocable.

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