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Prothèses PIP: et si les pathologies étaient aussi dues au stress?

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Deux ans après le début de la polémique, et un an après la décision du gouvernement de rembourser le retrait des prothèses mammaires PIP, seules la moitié des femmes porteuses de ce type d’implants ont décidé de se faire explanter.

3 290 cas de rupture de prothèses

A la fin du mois d’octobre 2012, seules 14 327 femmes sur les 30 000 qui portaient des prothèses fabriquées par la société varoise Poly Implant Prothèse (PIP) ont subi l’opération d’explantation.

Sur ce chiffre, 10 042 retraits ont été faits à titre préventif alors que seules 3 290 patientes ont subi une « rupture » de leur prothèse.

Seules 50% des femmes implantées ont subi une opération chirurgicale

La polémique ne ralentit pas et pourtant, malgré l’offre de remboursement du gouvernement, de nombreuses femmes choisissent de ne pas pratiquer l’opération chirurgicale.

De nombreuses études ont prouvé que les risques de rupture de ce type de prothèses étaient plus élevés que la normale.

Des chercheurs français ont ainsi démontré que ce risque était de 13% au bout de 4 ans tandis que des études britanniques et néerlandaises ont indiqué que ce risque était situé entre 25% et 30% au bout de 10 ans.

Les prothèses PIP ne seraient pas nocives pour la santé

Mais derrière l’aspect psychologique de ces conséquences, aucune étude ne prouve aujourd’hui que les prothèses PIP, même en cas de rupture, ne soient dangereuses pour la santé.

Ainsi, il a été prouvé que le gel contenu dans les prothèses, bien que non conventionnel, n’augmentait pas le risque de cancer ou de lymphome.

Le 23 décembre 2011, l’Institut national du cancer (INCa) a statué que « les données disponibles permettent de conclure à l’absence de sur-risque d’adénocarcinome mammaire chez les femmes porteuses d’implants en comparaison avec la population générale. Il n’existe pas de données à ce jour pour conclure à un sur-risque spécifique à la prothèse PIP en comparaison aux autres implants. »

Quelques semaines plus tard, en février 2012, le comité scientifique de la Commission Européenne a pour sa part estimé « qu’il n’y a pas de données permettant d’apprécier un sur-risque de lymphome ou de cancer du sein. »

Le stress : facteur de nouvelles pathologies

Si les prothèses PIP ne seraient pas nocives pour la santé, elles ont néanmoins des conséquences inattendues sur la santé, et deux ans après le début de la polémique, de nombreux témoignages de médecins abondent dans le même sens.

De nombreuses femmes, même parmi celles qui ont déjà subi l’opération, restent aujourd’hui dans une forme d’angoisse et de stress. Ces femmes développeraient alors certaines pathologies, indépendantes des conséquences des prothèses.

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