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Roumanie: élections législatives pour le plus jeune pays de l’UE

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Les électeurs roumains sont appelés aux urnes dimanche 9 décembre, à l’occasion des élections législatives qui devront remplacer la totalité des 470 sièges de l’Assemblée nationale.

Un scrutin déjà acquis à l’opposition

Malgré un faible taux de participation attendu – autour de 40% selon de nombreux experts –, la bataille est rude entre la trentaine de partis en lice.

Pourtant, la victoire semble quasiment acquise au parti d’opposition, et la dernière bataille se joue entre le parti du président en fonction Traian Băsescu et le parti de son ennemi juré, le Premier ministre Victor Ponta.

L’Alliance pour une Roumanie droite (ARD) du président Traian Băsescu devrait, selon tous les sondages, perdre les élections face à l’Union sociale-libérale (USL) du Premier ministre Victor Ponta.

Victor Ponta se prononce contre l’austérité menée par le Président

L’Union sociale-libérale au pouvoir, formée par une coalition entre les sociaux-démocrates (PSD), les libéraux (PNL) et les conservateurs (PC) devrait, selon différents sondages, recueillir entre 48% et 62% des voix.

L’USL a mené une campagne incisive contre le Président. Le Premier ministre a largement critiqué les mesures d’austérité menées par le président Traian Băsescu.

Victor Ponta, qui fait campagne pour poursuivre son mandat en tant que Premier ministre, a promis aux Roumains une croissance économique basée sur « plus d’emplois, d’investissements et les fonds européens, moins de taxes et de prêts et moins de bureaucratie. »

Le Président s’engage contre la corruption en Roumanie

Face à lui, le parti de centre-droit du Président a fait campagne autour des accusations de corruption qui sont portées contre le parti du Premier ministre.

Mais la lourde politique d’austérité – le gouvernement a réalisé des coupes de 25% dans les salaires publics – menée depuis qu’il est arrivé au pouvoir se retourne contre son camp et l’Alliance pour une Roumanie droite (ARD) ne devrait pas recueillir plus de 23% des intentions de vote.

Deux partis pourraient modestement émerger

Un troisième parti a également une chance de se faire une place dans le paysage politique. Le Parti du peuple Dan Diaconescu (PPDD) devrait réaliser 15% des voix.

L’Union démocratique des Magyars de Roumanie (UDMR) devrait également franchir la barre de 5% et parvenir à entrer à l’Assemblée.

Vers un coup de force du Président ?

L’après-élection risque de créer de nombreux remous politiques. Comme le veut la constitution, le Président, élu jusqu’en 2014, devra nommer le Premier ministre en fonction des résultats du scrutin.

Si l’USL gagne, Traian Băsescu devrait logiquement nommer Victor Ponta à la tête du gouvernement.

Mais le Président a fait de nombreuses allusions selon lesquelles il ne reconduirait pas son Premier ministre. Il pourrait alors nommer un de ses proches. Victor Ponta, arrivé au pouvoir en mai dernier après la chute de l’exécutif de centre-droit, menace le Président de lancer une nouvelle procédure de destitution à son encontre.

L’avenir de la Roumanie est en jeu

Malgré ces querelles politiques, les enjeux du scrutin sont essentiels pour l’avenir de la Roumanie, plus jeune pays de l’Union européenne, qui s’est fixé pour objectif d’intégrer l’espace Schengen, d’adopter l’euro, de favoriser la croissance économique et d’augmenter ses salaires et indemnisations de retraites.

Ce pays, gravement touché par la crise économique et affaibli par l’austérité, suscite régulièrement l’inquiétude de l’Union européenne.

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