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Présidentielle américaine : le sprint final est lancé
Plus que deux mois avant l’élection présidentielle du 6 novembre et, désormais, les choses sérieuses peuvent commencer. Une semaine après les républicains, c’est au tour des démocrates de tenir leur convention nationale… À Charlotte, en Caroline du Sud, Barack Obama est officiellement investi candidat.
La campagne se poursuit à vive allure. Barack Obama semble avoir pris une avance confortable. Mais il reste de nombreux obstacles et, notamment, les débats. Premier rendez-vous, au cours de la première semaine d’octobre…
6 septembre – Barack Obama est investi candidat officiel des démocrates
La Caroline du Nord est l’un des quatre États du sud des États-Unis à avoir voté pour Barack Obama en 2008. En ce sens, il représente une zone stratégique pour les démocrates, qui ne peuvent se priver d’aucune voix dans la région. Il est donc logique que ce soit Charlotte, la plus grande ville de l’État, qui ait été choisie pour la tenue de la convention nationale du parti.
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En attendant le grand jour de l’investiture de Barack Obama, la convention nationale démocrate a ses favoris…
Michelle Obama est sans doute le principal atout de Barack Obama, cette année comme il y a quatre ans. Une fois de plus la convention démocrate lui réserve un accueil formidable. Pour sa part, elle sait choisir les mots justes et sait notamment, mieux que quiconque, « humaniser » un Président que l’on dit parfois distant ou manquant de spontanéité. Barack Obama lui-même n’a-t-il pas déclaré qu’opposé à sa femme dans une campagne électorale il perdrait à coup sûr ?…
> Lire Les Américains séduits par le discours de Barack Obama
Un autre homme, parmi les plus fins hommes politiques, a su conserver un certain ascendant sur son épouse – en terme de popularité, tout du moins -, c’est Bill Clinton. C’est un atout-maître pour Barack Obama – et il n’est pas sûr que, face à Bill Clinton, l’incarnation de l’Amérique d’avant la crise, il l’emporterait davantage…
Enfin, pour mémoire et pour l’avenir, un nom : Julian Castro, le jeune maire démocrate de San Antonio au Texas. Il a reçu l’honneur de prononcer le discours inaugural, comme Barack Obama en 2004. On connait la suite…
> Lire un extrait de American Stories de Louise Couvelaire. La journaliste y évoque Julian Castro, un espoir latino pour l’après-Barack Obama
Et tout se passe comme prévu, Barack Obama est désigné candidat démocrate à la présidentielle en tandem avec son vice-président Joe Biden…
Barack Obama prononce son discours d’acceptation jeudi 6 septembre. Avec peu d’espoir à revendre, il demande surtout aux Américains de faire un choix entre deux chemins diamétralement opposés. Le suivront-ils ?
Difficile de vendre du rêve après une présidence marquée par la crise ! Barack Obama a dû se contenter de responsabiliser les Américains sur leurs choix à venir. Se ranger du côté des riches ou être solidaires ? Une question à laquelle ses compatriotes répondront en novembre prochain. En attendant, on est loin de l’enthousiasme d’il y a quatre ans parmi les supporters du Président. La dure réalité laissera-t-elle à Barack Obama la possibilité de prouver ses capacités présidentielles pour un second mandat ?
La politique étrangère se rappelle aux bons souvenirs des candidats
Un film contre l’Islam Innocence of Muslims suscite la colère à travers le monde arabo-musulman où ont lieu de nombreuses manifestations. Le 11 septembre, le consultat américain à Benghazi, en Libye, est attaqué, et le consul Chris Stevens trouve la mort…
> Lire l’article L’affaire du film anti-islam pésera-t-elle sur l’élection américaine ?
Mitt Romney accumule les gaffes…
Un mois de septembre calamiteux pour le candidat républicain qui ne cesse de commettre des faux-pas, et le paye cash dans les sondages.
Summum de la perle, l’affaire des 47%… Le 17 septembre, le site Mother Jones dévoile des vidéos du candidat républicain filmées à son insu lors d’un diner de levée de fonds tenu chez Marc Leder, gestionnaire privé, à Boca Raton, en Floride, le 17 mai 2012. Il y critique près de la moitié des Américains et ose dire ouvertement ce qu’il pense d’eux. Quant à ses techniques pour gagner les élections, elles se révèlent être de purs calculs dignes du marketing. Le début de la fin pour Mitt Romney ?
> Lire la suite de l’article
Le mormon peut se faire du mouron…
> Lire l’article Mitt Romney le serial-gaffeur
Barack Obama est nettement en tête dans tous les États clés et la question qui se pose en cette fin septembre est sans ambage : est-ce trop tard pour Mitt Romney ? L’élection est-elle déjà jouée ?
> Lire l’article Barack Obama en tête dans les États-clés : trop tard pour Mitt Romney ?
Au prochain épisode : les débats et l’hypothèse d’une « surprise d’octobre »…
Monde arabo-musulman : le film « Innocence of Muslims » menace de mettre le feu aux poudres
[image:2,s]Avant même d’influencer le déroulement de la campagne présidentielle américaine, la sortie du film Innocence of Muslims menace la paix civile dans une vaste partie du monde. Les violentes manifestaions en Libye et en Égypte se sont étendues dans le Maghreb et le Proche-Orient. Le Maroc, le Soudan et la bande de Gaza ont notamment été le théâtre de violents mouvements de foule anti-américains.
En cause : un film : Innocence of Muslims ( L’Innocence des musulmans), qui caricature les musulmans. Son réalisateur, l’Israélo-Américain Sam Bacile, aurait même déclaré : « L’islam est un cancer » dans une interview au Wall Street Journal. Une production soutenue par des indépendants juifs à hauteur de 5 millions de dollars. La bande-annonce nous vous l’avons montrée mais nous ne vous la remontrerons pas car elle n’est plus accessible…
Après sa déclaration télévisée sur la chaîne du Hezbollah, Al-Manar, Hassan Nasrallah, chef de l’organisation chiite libanaise a fait une apparition en public, à Beyrouth, lundi 18 septembre. Une très rare apparition puisque le chef du Hezbollah n’était pas apparu depuis 2008. Devant une foule en délire, il a appelé une nouvelle fois à la mobilisation du monde musulman contre le film Innocence of Muslims.
Des manifestations salafistes et de nouvelles caricatures de Mahomet
La France n’est pas épargnée par les réactions suscitées par le film anti-Mahomet.
> Lire l’article « Touche pas à mon prophète »: la contestation 2.0 s’intensifie
Le 15 septembre, une manifestation est organisée sans autorisation préfectorale aux abords de l’ambassade des États-Unis à Paris. Des salafistes prient sur les Champs-Élysées…
La France n’est pas épargnée…
Le magazine Charlie Hebdo ajoute sa touche personnelle au soulèvement de ces derniers jours au Moyen-Orient pour protester contre le film L’Innocence des musulmans. Alors que les réactions démesurées du monde musulman ont déjà fait plusieurs morts, Charlie Hebdo publie, mercredi 19 septembre, plusieurs caricatures du prophète Mahomet.
[image:3,s]En pages intérieures du magazine satirique, ce mercredi, les lecteurs du magazine satirique Charlie Hebdo pourront considérer plusieurs caricatures du prophète des musulmans. L’une d’entre elles illustre le prophète, nu, dans une pose rappelant le film Le Mépris, de Jean-Luc Godard.
La communauté religieuse et politique de France est inquiète après cette nouvelle provocation du magazine. L’année dernière, à la même époque, les bâtiments de Charlie Hebdo avaient été victimes d’un attentat après la publication de précédentes caricatures.
> Lire la suite de l’article
Une rentrée politique et sociale houleuse en France…
Le changement, ce devait être maintenant. C’est ce qu’avait promis le candidat François Hollande. Ses cent premiers jours à l’Élysée n’ont pas véritablement convaincu, partisans comme adversaires. Après de courtes vacances et une rentrée prématurée, l’exécutif est décidé à inverser la tendance en ce début septembre. Et le président de la République monte au front…
François Hollande et le gouvernement à la manoeuvre
« Il faut accélérer, j’accélère » : c’est ce qu’a répondu le président de la République à une timide question de Claire Chazal dans le 20 heures de TF1, dimanche 9 septembre. Mais, dans l’exposé de François Hollande – un exposé économique, très académique -, message clair : le changement, c’est pas pour maintenant.
> Lire l’article Le redressement avant le changement
Les partis s’organisent
Passée la double séquence électorale du printemps, les deux principaux partis politiques s’organisent.
11 septembre – Côté socialiste, fumée rose, rue de Solférino. « Habemus primus secretarius », dirait-on ailleurs… Le nom du premier signataire de la motion Aubry-Ayrault – une motion qui a vocation à être largement majoritaire – est connu : il s’appelle Harlem Désir..
> Lire l’article La direction choisit Harlem Désir pour succéder à Martine Aubry
Coup de théâtre. Pressentie pour rester en poste jusqu’au congrès de Toulouse, fin octobre, Martine Aubry rend sans attendre les clés de la rue de Solférino et, n°2 du parti en exercice, Harlem Désir assure l’intérim.
> Lire l’article Martine Aubry bouderait-elle son Désir ?
Côté UMP, c’est à un duel que se résumera l’élection pour la présidence de l’UMP : Copé ou Fillon ? Fillon ou Copé ?
> Lire l’article Le duel Copé-Fillon aura bien lieu
Sauvez, sauvez l’Europe…
La valse diplomatique des principaux dirigeants européens se poursuit pour tenter de contenir – et résoudre – la crise de la dette en zone euro, sauver la Grèce et éviter qu’un scénario catastrophe ne voit sombrer l’Espagne et l’Italie.
4 septembre – La course contre la montre de Mario Monti
Mardi 4 septembre.Les relations entre Paris et Rome n’ont sans doute jamais été aussi étroites. François Hollande s’entretient avec Mario Monti, un président du Conseil italien engagé dans une redoutable course contre la montre où il joue son avenir politique mais, surtout, celui de son pays.
> Lire l’article Le pari fou et la course contre la montre de Mario Monti
6 septembre – Mario Darghi tient ses promesses avec une décision historique de la BCE
Elle était attendue, la conférence de presse de Mario Draghi, à la sortie de la réunion mensuelle de la Banque centrale européenne. Attendue par les responsables politiques européens, mais aussi et surtout par les marchés financiers. Le président de la BCE jouait son va-tout et il n’a pas déçu en annonçant officiellement un geste inédit dans l’histoire de l’institution monétaire, le rachat de la dette des États de la zone euro de manière illimitée.
Depuis un mois, et les premières déclarations encourageantes de Mario Draghi, le 2 août dernier, les marchés financiers retenaient leur souffle ou plutôt accordaient un répit – sans doute le dernier – aux États européens. Que le grand argentier de Francfort leur fasse faux bond et leur colère serait terrible…
Une décision historique a été prise avec le lancement d’un plan de rachat des obligations des pays européens en difficulté.
> Lire la suite de l’article Mario Draghi ravit les marchés financiers, pourvu que ça dure
12 septembre – Le Ja ! des juges allemands
Une annulation des lois de ratification du Pacte budgétaire et du Mécanisme européen de stabilité (MES) aurait plongé la zone euro dans une panique sans précédent. Les marchés auraient sans doute perdu toute confiance et fait payer cher ce nouveau faux-pas. Il n’en sera rien, le pire n’est pas toujours le plus probable….
> Lire l’article Les juges de Karlsruhe valident le MES, Angela Merkel sort renforcée
25 septembre – La Catalogne fait des siennes…
Le bras de fer s’intensifie entre Madrid et Barcelone. Mardi 25 septembre, le président de la région autonome de Catalogne a mis sa menace à exécution et convoqué des élections anticipées. Les Catalans voteront dans deux mois, le 25 novembre, deux ans avant la date prévue. À la crise économique et sociale risque de s’ajouter une crise politique. En jeu, la solidarité entre les autonomies et, dans le pire des scénarios, l’unité de l’Espagne.
> Lire l’article Et si la Catalogne succombait à la tentation de l’indépendance ?
Une touche d’humour pour finir le mois en beauté…
9h55, mercredi 26 septembre. Mahmoud Ahmadinejad est sur le point de s’exprimer à la tribune des Nations unies à l’occasion de la session plénière de l’Assemblée générale. Le président français est attendu à une réunion sur la situation au Sahel, où il doit préciser la position de la France en faveur d’une intervention internationale au Mali. Quand, soudain, une apparition met le staff élyséen en panique…