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Légiférer pour limiter les armes
« Le but de cette pétition est de forcer l’administration Obama à légiférer pour limiter l’accès aux armes. […] Les lois sont les seuls moyens par lesquels nous pouvons réduire le nombre de personnes tuées à cause des armes ». Le message est clair. La pétition, qui a déjà récolté près de 175 000 signatures, a été créée vendredi 14 décembre à la suite de la tuerie qui a fait 26 morts dans une école à Newtown.
La tragédie a relancé le débat sur les armes à feu, et nombreux sont les Américains qui se sont insurgés contre le deuxième amendement de la Constitution américaine qui autorise le port d’armes.
« We, the People »
Le site We the People, rattaché à la Maison Blanche, recense depuis septembre 2011 des milliers de pétitions en tout genre. Le gouvernement a mis en place ce système afin d’appliquer le premier amendement de la Constitution qui déclare que « les citoyens ont le droit d’adresser au gouvernement des pétitions pour obtenir réparation des torts subis ». Les mots « We, the People » (« Nous, le Peuple »), sont les premiers mots du préambule de la Constitution des États-Unis.
Si une pétition publiée sur le site récolte plus de 150 signatures, elle est diffusée sur le site de la Maison Blanche ; si elle en reçoit plus de 25 000, le gouvernement s’applique à examiner la pétition de plus près et s’engage à envoyer un message à tous les signataires.
D’autres pétitions pour le contrôle des armes, qui diffèrent légèrement dans leur formulation, ont aussi récolté près de 30 000 signatures.
Les défenseurs du port d’armes aux États-Unis ont aussi lancé leur pétition sur le site de la Maison Blanche. « La communauté qui respecte la loi sur les armes à feu n’a rien à voir avec les actes commis par ces personnes malades. Mais dans l’environnement actuel, la législation limitant la possession d’armes sera adoptée si nous ne faisons rien et gardons le silence ». La pétition a pour le moment récolté près de 5800 signatures.
« Il est temps pour le Président de prendre les devants »
Dimanche 16 décembre, le président Barack Obama avait promis devant les familles des victimes de la tuerie qu’il allait tout faire pour qu’une telle tragédie ne se reproduise pas. Le maire de New York, Michael Bloomberg, fervent défenseur d’un plus grand contrôle sur les armes à feu, a quant à lui déclaré qu’« il était temps pour le Président de prendre les devants et de diriger. Et de dire au pays ce qu’il faut faire ».
De son côté, Diane Feinstein, sénatrice démocrate, a annoncé qu’elle proposerait une loi sur l’interdiction des fusils d’assaut en janvier 2013, après l’entrée en fonction du nouveau Congrès.