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Vœux de François Hollande: à quoi faut-il s’attendre?

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2013 sera « la grande année de la bataille pour l’emploi »… Tel devrait être le message principal du président de la République en ce 31 décembre. Vœux attendus, la déclaration du chef de l’État devrait avoir lieu vers 20 heures.

De l’optimisme oui, mais du réalisme surtout

Si les Français préfèreraient entendre des bonnes nouvelles en ce soir de réveillon, les prévisions économiques vont certainement pousser François Hollande à avoir un discours au plus près des préoccupations des Français que sont l’emploi et le pouvoir d’achat.

Il aurait, pour l’occasion, visionné les vidéos des vœux de ses prédécesseurs qui n’hésitaient pas à annoncer une année difficile. Or le chef de l’État fraichement élu aurait choisi une autre politique et devrait promettre d’inverser la courbe du chômage d’ici à la fin de l’année prochaine. Une promesse difficile à tenir quand, au même moment, Angela Merkel avertit ses concitoyens que l’environnement économique sera « plus difficile » en 2013 qu’en 2012.

« Les réformes que nous avons décidées (en Europe) commencent à produire leurs effets. Mais nous avons encore besoin de beaucoup de patience. La crise est encore loin d’être surmontée », a expliqué la Chancelière allemande quand le Président français ne cesse de répéter que « la crise est derrière nous ».

Est-ce possible d’inverser la courbe du chômage ?

Derniers chiffres en date : ce jeudi 27 décembre, le ministère du Travail annonçait une 19e hausse du chômage consécutive en novembre, portant le nombre de demandeurs d’emploi à 3,13 millions. Des chiffres qui rendent les prévisions du chef de l’État bien irréalistes pour certains.

« Alors que chaque mois, depuis juillet, le nombre de destructions d’emplois ne cessent de croître, que les plans sociaux se multiplient, que le chômage des jeunes et des seniors augmente inexorablement, François Hollande s’entête à proposer aux Français des solutions d’un autre âge et sans efficacité pour lutter contre le chômage », a déclaré ainsi Jean-François Copé dans un communiqué.

Des chiffres commentés aussi par la présidente du Front national qui ne croit pas un seul instant au possible inversement de la courbe du chômage : « Ces chiffres sont la conséquence évidente de la politique de désindustrialisation et de délocalisation massives dont les socialistes, hier complices, sont à présent coupables, dans le cadre d’une Union européenne qui étouffe la croissance », a déclaré Marine Le Pen dans un communiqué. « Les Français, ce mois-ci comme ceux qui suivront, sont les martyrs de l’idéologie mondialiste, ultra-libérale et antisociale à laquelle adhère la grande majorité de la classe politique française ».

Objectif : reconquérir l’opinion

Selon le baromètre Ipsos-Le Point du mois de décembre, seuls 35 % des Français ont une opinion favorable concernant l’action du président de la République, soit une chute de 6 points par rapport au mois de novembre. Et 60 % des Français jugent défavorablement son action (contre 53 % en novembre). Des chiffres d’impopularité record pour un président en début de mandat.

Si 40% des Français jugent que la politique menée par Nicolas Sarkozy était plus efficace que la sienne, selon un sondage BVA pour i>Télé publié vendredi, il va être indispensable pour François Hollande de reconquérir l’opinion avant les échéances électorales de 2014 et de 2015 : municipales, européennes, sénatoriales, départementales et régionales. 

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