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À Davos, l’urgence est de redonner confiance en l’économie mondiale

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À l’occasion de l’ouverture du Forum Economique Mondial, la BBC titre « Leaders fail to inspire trust » (« Les responsables politiques échouent à inspirer confiance »), Business Insider explique en Une que « Pretty much no one believes in Davos » (« À peu près personne ne croit en Davos »). Bref, les puissants de ce monde se retrouvent actuellement entre eux, dans un climat plus empreint de méfiance que jamais.

D’une part, les leaders politiques vont rencontrer des patrons très déprimés, en partie à cause d’eux d’ailleurs ! D’après une étude PwC, le moral des chefs d’entreprise du monde entier est en effet au plus bas depuis trois ans. Cette année, ils ne sont que 36% à se dire très confiants dans le développement de leurs ventes au cours des douze prochains mois, contre 40% l’an dernier et 50% en 2011. Si les PDG russes et coréens ont le moral au beau fixe, ce n’est pas le cas de leurs homologues européens (22%).

« Les dirigeants ne donnent pas le sentiment de diriger »

En queue de peloton, les Français ont décidément le moral en berne puisque seulement 13% d’entre eux ont foi en l’avenir de leur société. Pourquoi sont-ils à ce point négatifs ? Parce qu’ils sont inquiets du ralentissement de la croissance mondiale, mais aussi parce qu’ils n’ont pas confiance en la capacité des leaders politiques, ceux-là même avec qui ils vont échanger pendant cinq jours, à redresser la barre.

En cela, les patrons du monde entier sont comme les peuples : ils ne font plus confiance à leurs leaders ! De l’autre côté de la table ronde, les politiques doivent en effet faire face à une méfiance accrue de la part de leurs concitoyens. D’après le Baromètre Edelman 2013 publié hier, les responsables politiques du monde entier inspirent moins de confiance cette année que l’an dernier. Seuls 41% des 31 000 sondés originaires de 26 pays pensent qu’ils prennent de bonnes décisions. « Les dirigeants ne donnent juste pas le sentiment de diriger », explique tout bonnement le responsable de l’enquête. À la question « Pensez-vous que les membres des gouvernements vous disent la vérité, même si elle est complexe et dure à entendre ? », seuls 18% répondent « oui ».

Dès lors, il y a fort à parier que la teneur des discussions qui vont se dérouler dans les jours à venir dans le huit clos de Davos intéresse peu les populations. Dommage…

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