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Algérie: la prise d’otages tourne au bain de sang

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Au lendemain de l’assaut donné par l’armée algérienne sur le site d’In Amenas, où seraient encore retenus quelques otages aux mains des islamistes des « Signataires par le sang », le mystère reste entier. Qu’il s’agisse du nombre exact de victimes, du déroulement des opérations ou encore des zones que contrôlerait aujourd’hui, vendredi 18 janvier, l’armée algérienne.

La prise d’otages serait toujours en cours

Aucun bilan officiel n’a été donné pour le moment, mais on sait qu’il y aurait des dizaines de victimes, tant du côté des ravisseurs que des otages. Dans l’assaut, 34 otages auraient trouvé la mort, ainsi que 15 djihadistes. Deux ressortissants français sont également morts au cours de cette opération, le premier chez les otages, le second dans le camp des djihadistes.

Impossible de dire si l’armée poursuit encore son assaut en ce moment. Après que les autorités locales ont annoncé la fin de l’offensive, jeudi 17 dans la soirée, de nouvelles informations sont venues contredire les premières pour affirmer que l’armée algérienne ne contrôlait en fait qu’une seule partie de l’usine. D’autres otages seraient encore aux mains des djihadistes dans une seconde partie.

Le Japon et les États-Unis demandent des explications

Face à ce bain de sang, largement diffusé grâce aux images satellites, sur lesquelles il est possible de constater que l’armée algérienne tire de la même manière sur les otages et sur les djihadistes, les États-Unis et le Japon ont demandé des explications aux autorités algériennes.

Par la voix de Victoria Nuland, porte-parole du département d’État américain, Washington a affirmé : « Nous n’étions pas au courant de l’intervention en avance. »

Les États-Unis demandent désormais « des éclaircissements » auprès du gouvernement algérien qui a affirmé que le dialogue avec les djihadistes avait été impossible et que l’assaut était la dernière solution.

14 Japonais manquent à l’appel

Le Japon exprime également son inquiétude et, selon ses calculs, plusieurs Japonais manqueraient encore à l’appel.

Selon le gouvernement, trois Japonais sur 17 seraient actuellement « en sûreté » tandis que les 14 autres sont portés absents.

« Concernant les 14 autres, il y a des informations contradictoires et nous n’avons pas pu confirmer leur situation, » a encore indiqué Yoshihide Suga, porte-parole du gouvernement japonais.

Pour la fin des opérations au Mali

Mercredi 16 janvier, des islamistes se revendiquant des « Signataires du sang », dirigés par le djihadiste Mokhtar Belmokhtar, se sont introduits sur le site britannique British Petroleum d’In Amenas. Les chiffres se contredisent, et il est très difficile de connaître le nombre exact d’otages pris aux mains des islamistes.

« 41 ressortissants occidentaux dont 7 Américains, des Français, des Britanniques et des Japonais » ont été pris en otages, avaient annoncé les islamistes selon deux sites d’informations mauritaniens, ANI et Sahara Medias

Les djihadistes réclament la libération d’une centaine de terroristes actuellement en prison ainsi que la fin des opérations internationales au Mali.

Face à cette vaste prise d’otages, une question reste en suspens. En effet, pour s’introduire sur le site, les djihadistes ont dû passer plusieurs points de contrôle, notamment la gendarmerie, située en face de l’usine. Des proches du groupe djihadiste pourraient alors être inflitrés au sein même de l’usine.

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