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Après Tombouctou: François Hollande exhorte les Africains à s’engager

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Les forces françaises et maliennes ont poursuivi leur avancée vers Tombouctou, après avoir sécurisé l’aéroport et les accès à la ville, jusqu’à sa conquête, lundi 28 janvier.

François Hollande estime qu’il est temps pour les Africains d’agir

Dans l’après-midi, l’armée est entrée et a pris le contrôle complet de la ville, symbole de l’invasion islamiste au nord du Mali depuis plusieurs mois, sans rencontrer de difficultés.

Depuis l’Élysée, François Hollande a affirmé que « nous sommes en train de gagner cette bataille, » à l’occasion d’une conférence de presse, ajoutant qu’il est désormais temps pour les Africains d’aider le Mali à « retrouver son intégrité territoriale, » notamment plus au nord, où certains régions sont encore sous contrôle islamiste.

« De la même manière que nous sommes montés en charge rapidement, nous reviendrons vers les bases de départ, » a encore indiqué François Hollande.

« La France n’a pas vocation à rester au Mali, elle n’a fait cette opération que sur la demande expresse du président malien et dans le cadre de la charte Nations unies. En revanche, notre devoir, c’est de faire en sorte que nous puissions permettre aux forces africaines de donner au Mali une stabilité durable, au-delà-même de l’intégrité territoriale qui doit être effectivement obtenue, » a finalement déclaré le Président.

Le saccage de Tombouctou

La prise complète de Tombouctou représente un tournant majeur dans le conflit malien. Ville symbole de l’invasion islamiste, dans laquelle les islamistes avaient imposé la charia et procédé à de nombreuses destructions de mausolées, Tombouctou représente, avec Gao, première ville du pays, la « Boucle du Niger » qui est désormais aux mains de l’armée.

La prise de Tombouctou avait été calculée en fonction du patrimoine inestimable que renferme la cité historique. Les combats à l’intérieur de la ville avaient été exclus par l’armée pour éviter le saccage de monuments déjà mis à mal par l’invasion islamiste.

Tout ne s’est pas déroulé comme prévu puisqu’avant de quitter la ville, les islamistes ont mis le feu à l’institut Ahmed Baba, une bibliothèque qui renfermait des milliers de manuscrits inestimables.

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