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Aqmi, la nébuleuse terroriste qui a fait allégeance à Oussama Ben Laden

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En quelques années à peine, les islamistes africains se réclamant d’Al-Qaïda se sont imposés comme la véritable menace pour la paix des peuples en Afrique.

Héritiers du GSPC algérien

Aujourd’hui, dans leur offensive au Mali comme dans la prise d’otage d’In Amenas, les hommes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, du nom de ces islamistes qui ont voulu s’acheter une image de marque en s’offrant le patronyme des talibans afghans et pakistanais, montrent que la nébuleuse Al-Qaïda s’est étendue, vite et de manière organisée, sous l’impulsion de leaders charismatiques et rassembleurs.

Cette organisation islamiste armée est l’héritière du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) et trouve donc son origine chez les moudjahidines d’Algérie, créés en 1998.

C’est en 2007 que le GSPC change de nom pour devenir Al-Qaïda au Maghreb islamique. Un an plus tôt, le mouvement avait fait allégeance à Al-Qaïda et le 11 septembre 2006, le numéro 2 de l’organisation terroriste, Ayman al-Zawahiri, avait renouvellé une précédente déclaration d’Oussama Ben Laden dans laquelle le chef d’Al-Qaïda faisait du GSPC le « bras armé » de l’organisation terroriste pour atteindre la France.

Invasion du Sahel

Les missions d’Aqmi à sa création sont de montrer son efficacité sur le territoire algérien puis de fédérer les mouvements salafistes d’Afrique du Nord.

Quelques années plus tard, mission accomplie pour la nébuleuse africaine qui s’étend dans toute la région du Sahel, de l’est de la Mauritanie au centre du Tchad, puis du sud de l’Algérie, en débordant sur la Libye et le Maroc jusqu’au Nigeria où le mouvement est appuyé par la secte Boko Haram.

Pour Oussama Ben Laden, Aqmi a également la mission de mener des attentats en Europe, et c’est la France qui est alors la cible numéro 1 de l’organisation.

Pas plus de 500 combattants en 2010

À la tête d’Aqmi depuis 2004, Abdelmalek Droukdel. Ingénieur aguerri en Afghanistan, cet homme de 42 ans est le fils spirituel d’Ayman al-Zawahiri.

La nébuleuse d’Al-Qaïda au Maghreb islamique est connue pour le secret qu’elle fait planer sur le nombre de soldats qu’elle aurait réussi à embrigader ainsi que sur son organisation sur le terrain.

On sait qu’en 2010 cette branche d’Al-Qaïda aurait été composée de 400 à 500 hommes réunis au sein de deux katibas, sections combattantes, elles-mêmes dirigées par deux hommes.

Création des « Signataires par le sang »

Le premier, Abou Zeid, serait actuellement au Mali où il dirige les opérations à l’est, près de Diabali, bastion pris le 14 décembre dernier par les islamistes.

Mokhtar Belmokhtar, le deuxième, s’est récemment séparé d’Aqmi en raison d’une mésentente avec Abou Zeid. C’est ainsi qu’il a créé, il y a quelques semaines, un nouveau groupe baptisé « les Signataires par le sang ». Ces derniers ont officialisé leurs actions terroristes en menant une prise d’otage de grande ampleur, mercredi 16 janvier, au centre-est de l’Algérie.

Depuis cette région, ils viennent en aide à leurs alliés du Mali et appellent la France à cesser son offensive contre les mouvements islamistes qui se sont installés depuis plusieurs mois.

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