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Barack Obama lance sa réforme de l’immigration

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Après la présentation d’un nouveau plan d’immigration pour les États-Unis, qui permettrait la régularisation de 11 millions de sans-papiers, le président américain a affirmé, à l’occasion d’un discours à Las Vegas, qu’une réforme du système migratoire américain était désormais « à portée de main ».

Des discussions avant l’été

« Je pense que nous sommes enfin à un moment où une réforme complète est à portée de main, » a-t-il affirmé, estimant que cette réforme pourrait être adoptée au début de l’été.

Le président américain n’a néanmoins pas caché redouter de virulents débats à l’approche de l’étude de ce projet.

« Plus on se rapprochera [de cette date], plus ce débat suscitera les passions, » a déclaré Barack Obama. « Lorsque nous en parlons de façon abstraite, la discussion s’oriente facilement sur le « nous » contre « eux ». Et lorsque cela se produit, beaucoup de gens oublient que la plupart d’entre « nous » avons été « eux ». »

11 millions de migrants américains

Le plan du Président impliquerait de « continuer à renforcer la sécurité aux frontières, » et de « réprimer plus durement les entreprises qui embauchent en connaissance de cause des sans-papiers. »

« Il nous faut aussi nous occuper des 11 millions de personnes qui sont ici illégalement, » a encore affirmé le Président.

Selon lui, un « chemin possible vers la naturalisation » doit être clairement annoncé. « Ce ne sera pas une procédure rapide, mais ce sera une procédure juste et elle fera sortir de l’ombre ces individus et leur donnera l’opportunité d’obtenir une carte verte [titre de séjour, ndlr] et en fin de compte la citoyenneté» a encore ajouté le Président.

Le Sénat reste prudent

Face à l’annonce du Président, les sénateurs restent mesurés. Si le sénateur républicain John McCain s’est dit « prudemment optimiste », reconnaissant que « s’il y a certaines différences dans nos approches, nous partageons l’idée que toute réforme devra reconnaître que les États-Unis sont un État de droit et une nation d’immigrants, » son homologue Marco Rubio, étoile montante des républicains, s’est dit plus pessimiste.

Ce dernier a insisté, mardi 29 janvier, sur l’importance de la sécurisation avec la frontière américano-mexicaine. Alors que le président Barack Obama a estimé que cette frontière n’avait pas besoin de fonds supplémentaires, Marco Rubio s’est dit « inquiet du manque de volonté du Président » car selon ce dernier, les États-Unis se retrouveront « face à des millions de nouveaux clandestins, » dans quelques années.

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