Site icon La Revue Internationale

Ces «couples» franco-allemands qui ont marqué l’Histoire

chirac-schroder.jpgchirac-schroder.jpg

[image:1,l]

« L’opposition séculaire de la France et de l’Allemagne doit être éliminée »

Le 9 mai 1950, Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères français, prononce une célèbre déclaration considérée comme le texte fondateur de la construction européenne : « L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes, créant d’abord une solidarité de fait. Le rassemblement des nations européennes exige que l’opposition séculaire de la France et de l’Allemagne soit éliminée : l’action entreprise doit toucher au premier chef la France et l’Allemagne ».

De Gaulle et Adenauer

En septembre 1958, c’est à son domicile, dans le village de Colombey-les-Deux-Églises, que Charles de Gaulle reçoit le chancelier allemand Konrad Adenauer« Pour l’explication historique que vont avoir entre eux, au nom de leurs deux peuples, ce vieux Français et ce très vieil Allemand, le cadre d’une maison familiale a plus de signification que n’en aurait eu le décor d’un palais », écrit le Général.

En effet, après le retour au pouvoir du Général de Gaulle, les deux hommes entament une série de rencontres amicales qui marquent le début de la réconciliation franco-allemande.

[image:2,l]

Cinq ans plus tard, c’est pourtant dans le « décor d’un palais » (celui de l’Élysée) que les deux hommes signent le traité de l’Élysée, le 22 janvier 1963, pour sceller l’amitié franco-allemande et fixer les objectifs de coopération entre la France et l’Allemagne. Le traité prévoit notamment que les deux pays se consulteront sur les questions touchant à la politique de défense et aux relations internationales.

>> Voir la vidéo

« VGE » et Schmidt

Le président français Valéry Giscard d’Estaing et le chancelier allemand Helmut Schmidt se rencontrent à Paris le 1er juin 1974 lors du 22ème sommet franco-allemand.

« Je suis reconnaissant au chancelier de l’Allemagne fédérale de la visite qu’il m’a rendue et qui était l’occasion du premier entretien que nous avons eu, lui en sa nouvelle capacité de chancelier et moi dans l’exercice de mes nouvelles fonctions de président de la République. Nos entretiens ont été marqués par une grande cordialité. Il était naturel qu’ils soient cordiaux entre des amis », écrit le président français, à l’issue de ces entretiens.

[image:3,l]

En quelques mois, la Communauté économique européenne multiplie les accords, et en 1978, les deux hommes, qui s’étaient déjà rencontrés dans les années 1940 au Comité pour les États unis d’Europe, lancent les bases du nouveau système monétaire européen.

>> Voir la vidéo

Mitterrand et Kohl

À Verdun, le 22 septembre 1984, le chancelier Helmut Kohl et le président François Mitterrand rendent hommage aux soldats tombés lors des deux guerres mondiales.

[image:4,l]

L’événement, historique, restera gravé dans les mémoires. Les deux hommes ont en effet ajouté à la cérémonie un geste symbolique : ils se donnent la main pour se recueillir devant les tombes des soldats allemands et français morts sur le champ de bataille pendant la Première Guerre mondiale, à l’ossuaire de Douaumont. La rencontre est devenue le symbole de la réconciliation franco-allemande.

>> Voir la vidéo

En 1989, les deux pays créent la Brigade franco-allemande (BFA), qui rassemble encore aujourd’hui plus de 5000 hommes. La Brigade est notamment intervenue lors des précédents conflits en Bosnie, au Kosovo et en Afghanistan.

Chirac et Schröder

En 2001, Jacques Chirac et Gerhard Schröder instaurent les sommets informels de « Blaesheim », qui réunissent le président de la République française et le chancelier allemand, avec leurs ministres des Affaires étrangères. Ils peuvent ainsi débattre des questions européennes, en petit comité, dans le but d’harmoniser leurs positions. Malgré des rencontres détendues entre les deux hommes, des divergences apparaissent, notamment sur la question de l’avancement de la construction européenne.

[image:5,l]

En 2003, à l’occasion du 40ème anniversaire du traité de l’Élysée, ils signent un nouveau « Pacte fondateur », et instaurent une journée franco-allemande, tous les 22 janvier. En 2005, la victoire du « non » en France au référendum sur la Constitution européenne fragilise le couple franco-allemand.

>> Voir la vidéo

Sarkozy et Merkel

Après avoir célébré ensemble la chute du mur de Berlin, Nicolas Sarkozy invite, le 11 novembre 2009, la chancelière allemande Angela Merkel à prendre part aux cérémonies commémorant l’armistice de la Première Guerre mondiale. C’est la première fois dans l’histoire allemande qu’un chancelier participe à cette commémoration.

[image:6,l]

Si le tandem « Sarko-Merkel », dont les différences de style sont visibles, connaît des débuts difficiles, les deux chefs d’État se retrouvent sur le fond. Malgré leur désaccord sur le projet d’union pour la Méditerranée proposé par Nicolas Sarkozy, Angela Merkel reconnaît l’activisme de son homologue français. Quatre années de « Je t’aime, moi non plus » marqueront le couple Sarkozy-Merkel.

>> Voir la vidéo

Quitter la version mobile