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Corruption: un mandat d’arrêt contre le Premier ministre pakistanais

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Depuis mardi 15 janvier, le Premier ministre pakistanais est poursuivi par un mandat d’arrêt émis par la Cour suprême du Pakistan.

Les Premiers ministres corrompus se succèdent

Accusé de corruption dans une affaire de contrats de fourniture d’électricité illégaux lorsqu’il était ministre de l’Énergie, Raja Pervez Ashraf a été nommé en juin dernier, après que son prédécesseur, Yousuf Raza Gilani, a également été contraint à la démission pour une autre affaire de corruption.

Cet évènement vient fragiliser de nouveau un gouvernement qui doit faire face à de nombreuses manifestations.

Menés par leur leader Tahir ul-Qadri, les manifestants dénoncent « l’incompétence » et la « corruption » des membres du gouvernement.

Le gouvernement responsable des maux de la société pakistanaise

Un rassemblement de grande ampleur, réunissant entre 25 000 et 50 000 personnes, s’est réuni mardi 15 janvier dans le cœur de la capitale, Islamabad.

Dans la nuit de lundi 14 à mardi 15 janvier, Tahir ul-Qadri a adressé un ultimatum au gouvernement afin de mettre en place la dissolution du Parlement fédéral et des assemblées provinciales afin d’organiser de nouvelles élections libres.

Les manifestants devraient poursuivre leur sit-in jusque dans la journée de mercredi 16.

« Je vous reparlerai demain avec bon espoir que nous n’aurons plus besoin de rester davantage, » a déclaré Tahir ul-Qadri à ses partisans, après avoir dénoncé une nouvelle fois les politiques pakistanais qui, selon ce dernier, seraient responsables des nombreux maux de la société pakistanaise.

Les États-Unis se prononcent pour la formation d’un gouvernement civil

Le mandat d’arrêt de la Cour suprême du Pakistan contre le Premier ministre pakistanais a été accueilli avec joie par les manifestants.

Les États-Unis, par la voix de Victoria Nuland, porte-parole du département d’État, se sont prononcés sur cet évènement affirmant qu’il s’agissait d’un « problème intérieur que les Pakistanais doivent régler, pour autant qu’il soit réglé de manière juste et transparente de telle façon que la Constitution et le droit soient protégés. »

Victoria Nuland a ajouté que les États-Unis se prononçaient « fortement en faveur » d’un gouvernement civil et démocratiquement élu au Pakistan.

L’ambassade américaine à Islamabad restera fermée jusqu’à mercredi, par précaution.

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