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«Django Unchained», le western explosif de Quentin Tarantino

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Du film de guerre au western sanglant

Quentin Tarantino passe du film de guerre – avec Inglourious Basterds (2009) – au western spaghetti. Avec Django Unchained, le réalisateur de Pulp Fiction nous plonge dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession. Django (Jamie Foxx), un esclave affranchi, décide, en compagnie d’un ancien dentiste allemand reconverti en chasseur de primes, de partir sauver sa femme Broomhilda (Kerry Washington) dont il fut séparé à cause du commerce des esclaves

Le Dr King Schultz (Christoph Waltz), qui a fait l’acquisition de Django, n’a qu’une idée en tête : traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. L’ex-dentiste promet à Django de lui rendre sa liberté dès qu’il aura capturé les Brittle, morts ou vifs…

Les deux hommes se mettent alors à la recherche de ces trois criminels… Lorsqu’ils arrivent dans l’immense plantation du puissant Calvin Candie (Leonardo DiCaprio, excellent dans le rôle du méchant), ils éveillent les soupçons de Stephen (Samuel L. Jackson), un esclave qui sert Candie et a toute sa confiance. Le moindre de leurs mouvements est désormais épié par une dangereuse organisation de plus en plus proche… Si Django et Schultz veulent espérer s’enfuir avec Broomhilda, ils devront choisir entre l’indépendance et la solidarité, mais aussi entre le sacrifice et la survie

« Tout est extrême »

Au départ intitulé The Angel, The Bad And The Wise en référence au film culte Le Bon, la brute et le truand de Sergio Leone, Django Enchained est un hommage au western spaghetti. Le réalisateur confie être attiré par ce sous-genre cinématographique pour « son côté esthétique, cette qualité opératique plus grande que nature. Les westerns italiens sont surréalistes. La violence y est extrême. Les héros et les méchants, la souffrance, tout est extrême », a-t-il déclaré dans une interview accordée au journal Le Figaro

Le sujet de l’esclavagisme aux États-Unis

Au delà du « buddy movie » comme intrigue principale – le parcours de deux héros aux antipodes l’un de l’autre, qui s’allieront pour arriver à leur but – Django Enchained délivre un message plus grave sur l’esclavagisme aux États-Unis

Les scènes du film qui se déroulent à Candyland, la plantation de Calvin Candie, terrible propriétaire terrien, ont été tournées dans la plantation Evergreen, un lieu qui a vraiment existé, théâtre de la traite négrière : « Il est impossible de ne pas verser de larmes, de ne pas être bouleversé dans un tel endroit. J’y ai emmené mes deux enfants, de 3 ans et demi et 18 ans, et je les ai laissés parcourir les lieux. Je leur ai expliqué qu’ils venaient de là. C’était le lieu idéal pour véritablement nous imprégner de l’histoire », a expliqué l’acteur Jamie Foxx. 

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