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Ses réponses étaient très attendues. Après avoir nié pendant des années, le coureur cycliste Lance Armstrong, déchu de ses sept titres du Tour de France à l’automne dernier, a finalement avoué s’être dopé durant une grande partie de sa carrière.
Le « oui » de Lance Armstrong
Interrogé dans sa maison d’Austin, au Texas, par la présentatrice Oprah Winfrey, Lance Armstrong avoue tout. Enregistrée quelques jours auparavant et diffusée jeudi 17 janvier au soir, la première partie de l’interrogatoire du coureur cycliste sept fois champion du Tour de France apporte de nombreux éclairages sur ce que l’Agence américaine antidopage (Usada) avait appelé « le programme de dopage le plus perfectionné de l’histoire ».
Dans un jeu de questions-réponses, Lance Armstrong répond « oui » lorsqu’Oprah Winfrey lui demande s’il s’est dopé durant sa carrière. « On ne peut pas remporter sept fois le Tour de France sans se doper, » confirme-t-il.
« Je ne me sentais pas coupable »
« J’étais un tricheur et je le savais, » poursuit le coureur banni à vie du cyclisme international.
« Je n’avais pas l’impression que c’était mal (à l’époque). Je ne me sentais pas coupable. Je n’ai pas inventé cette culture du dopage, mais je n’ai pas essayé de changer cette culture. C’est mon erreur. C’est ma faute et j’en endosse toute la responsabilité, » avoue Lance Armstrong sans broncher.
« Cela était mon point de vue et c’est moi qui ai pris les décisions. Il s’agit d’un énorme mensonge que j’ai répété de nombreuses fois, » dit-il enfin avant de demander pardon aux personnes qui l’ont soutenu durant sa carrière.
Lance Armstrong comprend la « colère » des gens
Prisonnier de son mensonge durant de nombreuses années, Lance Armstrong poursuit : « II s’agissait de prolonger l’histoire et de cacher la vérité. Cela est inexcusable. Il est probablement trop tard pour la majorité des gens et c’est ma faute. »
Le coureur avoue finalement comprendre « la colère » des gens. « Ces gens qui m’ont soutenu, qui ont cru en moi, ont le droit de se sentir trahis. Je vais passer le reste de ma vie à tenter de regagner leur confiance et à m’excuser, » continue-t-il.
Une deuxième partie d’interview très attendue
Interrogé sur ses techniques de dopage, Lance Armstrong donne finalement la recette de son cocktail classique.
Un cocktail composé d’EPO (érythropoïétine, substance qui améliore l’oxygénation du sang), de testostérone et de transfusions de sang.
Dans cette première partie de l’interview, Lance Armstrong finit par jurer n’avoir jamais demandé à ses coéquipiers de l’équipe de l’US Postal de pratiquer également le dopage, une affirmation en contradiction avec les témoignages recueillis par les enquêteurs de l’Usada.
La deuxième partie de cette interview sera diffusée dans la soirée de vendredi 18 janvier.