Site icon La Revue Internationale

«Final Fantasy» et autres fantaisies pour orchestres symphoniques

or.jpgor.jpg

[image:1,l]

Une première à Paris, au Palais des Congrès, les 12 et 13 janvier, Distant Worlds : music from Final Fantasy. De quoi s’agit-il ? D’une expérience multimédia qui combine la projection d’extraits du célèbre jeu vidéo sur grand écran et l’interprétation par un orchestre symphonique des musiques de la saga.

Sur scène, l’Orchestre Lamoureux avec 70 musiciens et 30 choristes. À la baguette : Arnie Roth, aussi connu pour avoir travaillé avec Diana Ross, les Trois Ténors, Art Garfunkel (c’était sympa aussi les duos avec Paul Simon) et Andréa Bocelli que pour ses musiques de films d’animation, Barbie Coeur de Princesse ou Barbie Casse Noisette.

Le succès croissant des musiques des jeux vidéo

Et, dans la salle, exceptionnellement, Nobuo Uematsu, le compositeur japonais qui a signé l’essentiel des musiques de Final Fantasy. Une série mondialement connue qui s’est trés vite imposée dans la catégorie des RPG (Role Playing Game ou jeu de rôle pour les réfractaires aux anglicismes). Le premier épisode date de 1987. 25 ans plus tard, l’engouement subsiste et nous en sommes au 14e épisode. Au compteur : 120 millions de jeux vendus.

Distant Worlds: music from Final Fantasy poursuit son tour du monde illustrant le succès croissant des musiques des jeux vidéo. Une musique qui joue à présent un rôle essentiel, couvrant de nombreux genres : rock, hip-hop, électro et même classique. Interprétée par de grands orchestres symphoniques ou philharmoniques, cela tient de la consécration.

Le monde de la variété aussi s’entiche des lustres du classiques

Au demeurant, le monde des jeux vidéos n’est pas le seul à s’enticher des lustres du classique. C’est, également très tendance dans le monde de la variété. Cela permet parfois de renouveler un répertoire vieillisssant ou, plus flatteur, de s’essayer à une autre forme de musique. À vous de juger ! En France, l’an passé, Julien Clerc a fait un tabac avec sa tournée intitulée « Symphonique ». 40 musiciens à ses côtés pour redécouvrir ses grands succés. Et pour couronner le tout, un passage à l’Opéra de Paris permettant l’enregistrement d’un CD et d’un DVD. 

Quelques mois auparavant, Sylvie Vartan se produisait salle Pleyel avec l’Orchestre Symphonique de Bulgarie, le chanteur Calogéro, lui, réunissait 52 musiciens pour fêter ses dix ans de carrière. En cette année, même les idoles des années 60 et 70 s’entoureront de 60 musiciens et choristes pour leur tournée Âge tendre et tête de bois. Le public aime.

Une fois de plus, ce sont les anglo-saxons qui ont montré la voie. N’évoquons pas (paradoxalement, c’est fait) Deep Purple qui, en 1969, composait un Concerto for group and orchestra, joué par le Royal Philharmonic Orchestra de Londres. Il s’agissait d’une oeuvre originale. En revanche, citons Sting. En 2010, en compagnie du même Royal Philharmonic Orchestra de Londres, il parcourt les États Unis et l’Europe pour revisiter RoxanneEnglishman in New York et autres standards. Une démarche artistique, Sting explorant depuis plusieurs années les racines classiques de la musique (d’où ses reprises du luthiste du 16e siècle, John Dowland). 

Une réussite puisque sa tournée a donné lieu à un album publié par le prestigieux label Deutsche Grammophon, Symphonicities. Autre légende, Peter Gabriel. En 2010, l’ex Genesis livre quelques reprises de David Bowie, Lou Reed, Neil Young ou encore Radiohead accompagné par un orchestre symphonique. C’était Scratch My Back. L’année suivante, il récidive et revisite son propre répertoire dans l’album New Blood. Dernier monstre sacré à mentionner (sans lasser) : George Michael qui, en 2011 et 2012, a triomphé avec son Symphonica Tour. Et lui aussi s’est arrêté à l’Opéra de Paris pour un concert en septembre dernier.

Voilà pour quelques fantaisies, allusion au sens musical du terme. Mais peut être préférez vous la Fantaisie en ut mineur ou la Fantaisie en ré majeur de Mozart. À moins que Bach…

 

Quitter la version mobile