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François Gabart, un skipper hors-pair vainqueur du Vendée Globe

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Le poulain de Michel Desjoyaux

François Gabart a remporté dimanche, en un temps record, la septième édition du Vendée Globe. Une consécration pour le plus jeune vainqueur de ce tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, appelé « l’Everest des mers ».

Installé en Bretagne à La Forêt-Fouesnant, avec sa compagne et son fils de dix mois, le skipper qui a navigué sur le voilier « Macif » est arrivé dimanche aux Sables d’Olonne, où la foule était venue pour l’accueillir. Après 78 jours passés en mer, il bat ainsi le record de son mentor, Michel Desjoyaux, qui avait parcouru les océans en 84 jours en 2009.

Un ingénieur et un sportif de haut niveau

Blond, les yeux bleus, 1,71 m pour 66 kilos, François Gabart a une formation d’ingénieur. Il a suivi en parallèle la section « sport de haut niveau » de l’INSA de Lyon, qui lui a permis de suivre une préparation olympique.

Après l’obtention d’un diplôme en génie mécanique en 2007, il suit pendant trois saisons la classe Figaro, vainqueur en 2009 de la sélection « skipper Macif » et termine à la deuxième place de la Solitaire du Figaro, en 2010. La même année, il part avec Michel Desjoyaux pour la Barcelona World Race 2010-2011. Mais ils abandonnent rapidement, à cause d’un démâtage. Ils étaient en deuxième position. En 2011, il termine deuxième du Trophée Clairefontaine, puis quatrième du Transat-Jacques Vabre, et remporte la Transat B to B, qui lui permet de se qualifier pour le Vendée Globe.

« Il était déjà dans les meilleurs »

Adrien Hardy, un autre skipper connu dans le milieu de la voile, se souvient de François Gabart : « Il était déjà dans les meilleurs. Je le connaissais sur les compétitions d’Optimist. Je le voyais aller loin, mais aussi vite, c’est remarquable. Je suis impressionné par ce qu’il a fait sur l’eau, mais aussi à terre. Il ne fait pas que bien s’entourer, il fait plus qu’assurer. Et toute cette partie-là compte aussi beaucoup ».

Son tour du monde en 78 jours

Après un départ raté – puisqu’il avait été obligé de faire demi-tour après avoir franchi trop tôt la ligne de départ -, il arrive au Cap de Bonne Espérance le 3 décembre, après 23 jours de navigation. Le 10 décembre, il bat le record de distance parcourue en 24h en solitaire en monocoque, parcourant 1011,6 kilomètres.

Traversant l’Océan indien, il passe en première position le Cap Leeuwin, puis s’engage dans un chassé-croisé très serré avec Armel Le Cléac’h dans l’Océan Pacifique. Le 1er janvier, il passe le Cap Horn, en tête de la course.

C’était la première fois que le jeune skipper concourrait pour le Vendée Globe. Il aura donc bouclé avec succès son premier tour du monde de 24 000 miles (44 450 kilomètres), qu’il avait commencé le 10 novembre 2012.

Les derniers miles de la régate ont été serrés, après une course de vitesse intense dans des vagues de plus de quatre mètres avec Armel Le Cléac’h. Arrivé seulement trois heures plus tard, ce dernier a déclaré, en souriant : « C’était une belle bagarre et, comme au tennis, au 5ème set il a fait le break ».

 
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