Depuis ce jeudi 3 janvier, les Freebox Révolution de l’opérateur Free bloquent par défaut les encarts publicitaires. Une mesure dénoncée par Google, qui fait 95 % de son chiffre d’affaires sur la publicité.
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Décidemment, Free se plaît à remuer le secteur des télécommunications. Depuis jeudi 3 janvier, l’opérateur a mis en place des filtres de publicité sur sa Freebox Révolution. La mise à jour la plus récente du boîtier « Server » bloque ainsi par défaut tous les encarts publicitaires habituellement affichés sur les sites web. Les bannières multicolores et animées sont désormais remplacées par des rectangles vides.
Sur les réseaux sociaux, les avis sont partagés ; alors que certains saluent le culot de l’entreprise de Xavier Niel, d’autres dénoncent une mesure peu transparente et toute aussi intrusive que la publicité.
Déstabiliser le marché publicitaire
Avec cette mesure, Free pourrait déstabiliser le marché publicitaire. Sur 22 millions d’abonnés à Free en France, il est probable qu’un quart, voire plus, ne désactive pas le filtrage par défaut. Et jusqu’ici, les « adblockers » n’étaient connus que d’une minorité d’internautes.
Cette évolution a été lancée dans un climat très tendu entre Free et Google, dont plus de 95 % du chiffre d’affaires provient justement de la publicité. Il y a quelques semaines, l’Arcep a ouvert une enquête administrative pour se pencher sur les difficultés que certains abonnés à Free ont rencontrées pour se connecter à YouTube, la célèbre plate-forme vidéo, propriété de Google.