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Hugo Chavez, absent pour son investiture, veut rester président

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Après plusieurs jours de suspense, la réponse quant à la présence d’Hugo Chavez, au Venezuela, pour prêter serment à temps, a été donnée.

Un processus de récupération plus long que prévu

C’est le président de l’Assemblée nationale, Diosdado Cabello, qui a rompu le silence en annonçant que le président vénézuélien, actuellement à Cuba où il est en convalescence à la suite d’une quatrième opération de son cancer, ne pourrait être présent à temps, jeudi 10 janvier.

Hugo Chavez « a demandé d’annoncer que, sur recommandation de son équipe médicale […], le processus de récupération post-opératoire devra se prolonger au-delà du 10 janvier, motif pour lequel il ne pourra se présenter à cette date devant l’Assemblée nationale » pour son investiture, a ainsi déclaré Diosdado Cabello devant le Parlement.

Manipulation de la Constitution

Selon la Constitution, la date de prestation d’un président ne peut pourtant pas être décalée et dans ce cas, c’est le président de l’Assemblée nationale, Diosdado Cabello, qui devrait prendre la tête de l’Etat pour un intérim de 30 jours à l’issue desquels une nouvelle élection devrait être organisée.

Cependant, le gouvernement en place met en avant un autre aspect de la Constitution, selon lequel le président élu peut également être investi devant le Tribunal suprême de justice (TSJ) qui ne fixe quant à lui aucun délai pour la prestation de serment.

L’opposition en appelle à la communauté internationale

L’opposition se mobilise alors pour dénoncer une manipulation de la Constitution et dans une lettre envoyée à l’Organisation des Etats américains, mardi 8 janvier, ses membres ont alerté contre un risque de « violation de l’ordre constitutionnel » si le président réélu était effectivement absent jeudi 10 janvier.

Henrique Capriles, virulent adversaire d’Hugo Chavez lors de la dernière élection présidentielle, a ainsi demandé au tribunal suprême de justice de « se prononcer » sur ce « conflit de nature constitutionnelle ». Selon lui, « il faut un arbitrage » car le TSJ est connu pour sa proximité avec le régime.

« Nous ne sommes pas dans un système cubain » où le pouvoir se passe « d’individu à individu, » a-t-il déclaré en référence à la récente désignation, par Hugo Chavez, de Nicolas Maduro, vice-président, comme son dauphin officiel.

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