Quatre jours après le dénouement tragique de la prise d’otage du site gazier d’In Amenas, le Premier ministre algérien a révélé lundi 21 janvier certains détails sur les intentions des terroristes et le nombre exacte de morts, parmi les otages et les terroristes. Ces-derniers semblaient avoir prévu de faire exploser l’ensemble du site gazier.
[image:1,l]
Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a révélé hier certains détails sur la prise d’otage d’In Amenas, dont le dénouement violent aurait fait 37 morts parmi les otages et 29 parmi les terroristes, selon le journal Liberté Algérie.
Le site d’In Amenas était menacé d’explosion
Les terroristes, 32 au total, seraient originaires d’Afrique pour la plupart d’entre eux : Algériens, Tunisiens, Maliens, Nigériens, Égyptiens, Mauritaniens, on compte aussi un Canadien. Les trois d’entre eux qui n’ont pas été tués lors de l’attaque de l’armée algérienne auraient été capturés et interrogés.
« Ils avaient l’intention de prendre en otage les étrangers et de faire exploser le site gazier d’In Amenas, sur lequel cinq missiles étaient braqués, a déclaré lundi le Premier ministre algérien. Parmi les terroristes, il y avait trois spécialistes des explosifs. Plusieurs endroits des sites ont été piégés par des mines antichars et des otages ont été ceinturés d’explosifs. Ce sont des informations vérifiées. »
[image:2,l]
« Une réponse cinglante » au terrorisme
Au total, 760 personnes, dont 136 expatriés, ont été prises en otage samedi à In Amenas. Si la majorité d’entre eux avait été libérée avant l’assaut de l’armée algérienne, 37 otages avaient été tués lors de l’assaut contre les terroristes d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi). Le sort de cinq expatriés reste encore inconnu.
« L’Algérie a donné une réponse cinglante à une tentative de déstabiliser le pays, a poursuivi Abdelmalek Sellal. C’était une agression caractérisée pour pousser l’État à reculer sur ses positions dans le conflit du Mali. […] Quand la stabilité d’un pays est en jeu, il n’y a plus de discussions possibles. »
Le Premier ministre algérien a en outre confirmé que l’armée ne participerait pas à une action militaire internationale au Mali ou dans n’importe quel autre pays. L’espace aérien algérien restera quant à lui ouvert à la France, et la sécurité aux frontières avec le Mali renforcée.