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Intervention précipitée: le Mali demande l’aide urgente de la France

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La crise malienne s’accélère et face à la soudaine avancée des islamistes dans le centre du pays, la communauté internationale pourrait être amenée à agir dans des délais plus brefs que prévus.

Réunion d’urgence à l’ONU

C’est en tout cas ce qu’appelle de ses vœux le président malien par intérim, Dioncounda Traoré. Ce dernier, aurait adressé deux lettres, une première au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et une deuxième au président français François Hollande, afin de le prier de lui apporter son aide militaire dans cette crise qui, pour la première fois en neuf mois de conflit, a connu de violents combats entre l’armée malienne et les islamistes installés au nord du pays.

Jeudi 10 janvier au soir, une réunion d’urgence s’est tenue au Conseil de sécurité de l’ONU, afin de prendre les mesures adéquat devant cette accélération de la situation.

Le président malien comme les autorités françaises sont attendues pour s’exprimer, vendredi 11 janvier, sur les décisions prises pour le déploiement, ou non, d’une force internationale plus tôt que prévu.

« Au secours la France »

Une déclaration a été adoptée en ce sens, jeudi soir à l’ONU, en faveur d’un « déploiement rapide » de la force internationale au Mali devant la « grave détérioration de la situation ». Le Conseil de sécurité a appelé les Etats membres « à aider les forces de défense et de sécurité maliennes à réduire la menace représentée par les organisations terroristes et les groupes affiliés, » qui contrôlent depuis le coup d’Etat du 22 mars dernier, toute la partie nord du Mali.

La France pourrait donc être amenée à appuyer l’intervention au Mali plus tôt que prévu et selon Susan Rice, ambassadrice américaine à l’ONU, la lettre de Bamako appelle à un « soutien extérieur, en particulier de la part de la France. » Selon l’ambassadrice, cette lettre dirait « en résumé : ‘au secours la France’. »

Les islamistes s’approchent dangereusement de Bamako

Pour la première fois depuis le début de la crise malienne, les terroristes du nord du Mali, réunis au sein d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et d’Ansar Dine, ont menés plusieurs combats dans le centre du pays, notamment autour de Konna, ville située à 640 km au nord de Bamako et qui abrite l’état-major régional de l’armée malienne. Cette ville, après avoir été le théâtre de violents affrontements, serait désormais aux mains des islamistes.

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