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L. Manaudou tire sa révérence après 10 ans dans le grand bain médiatique

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C’est une page de la natation française qui se tourne : après des semaines de suspense concernant la fin de sa carrière sportive, Laure Manaudou, invitée par Michel Denisot mercredi 30 janvier, annoncera sans aucun doute son départ sur le plateau du Grand Journal.

Les apparitions médiatiques, Laure connaît. Pendant dix ans, elle a régulièrement fait la une des journaux et des chaînes de télévision. Titres olympiques, récompenses, mais aussi vie privée et craquages : la championne est devenue icône.

Relation houleuse

En 2004, les Jeux Olympiques vont propulser la jeune fille, à peine sortie de l’adolescence, sur le devant de la scène. Elle devient la première Française championne olympique en natation à Athènes, sur le 400 mètres libre, alors qu’elle n’a que 17 ans.

Avec son entraîneur et mentor, le charismatique Philippe Lucas, elle entretient des rapports houleux, jusqu’à leur « séparation » en 2007, suivie par la France entière.

De Lucas à Luca

Après avoir tenu le haut du pavé pendant trois ans, empochant médailles sur médailles, la nageuse file en Italie rejoindre son compagnon Luca Marin : « Entre l’Italie et la France, je choisis Luca, l’amour de ma vie », explique-t-elle. Philippe Lucas, lui, déclare qu’« elle fuit le travail ».

Cinq médailles mondiales (dont deux médailles d’or), un record du monde et deux records d’Europe plus tard, Laure Manaudou est désignée « nageuse » de l’année 2007 par le mensuel américain Swimming World Magazine. C’est la consécration.

Touchée, coulée

Après des difficultées avec le club de Turin dont elle est exclue, puis sa rupture avec le nageur italien, la jeune nageuse se réfugie à Ambérieu, dans l’Ain, en famille. C’est son frère Nicolas qui l’entraînera pour les JO de Pékin. Fin 2007, des photos d’elle, nue, circulent sur la Toile. La réputation de Laure Manaudou est touchée de plein fouet.

À Pékin en août 2008, c’est la grande désillusion. La Française enchaîne les coups durs et repart bredouille des Jeux Olympiques. Sur le 400 mètres, elle assiste à la victoire de sa rivale, Federica Pellegrini. C’est en larmes qu’elle passe au micro de Nelson Montfort : « Je suis déçue et je me demande même si ça sert à quelque chose de continuer », avoue-t-elle.

Laure sort la tête de l’eau

En septembre 2009, à seulement 22 ans, Laure Manaudou décide de mettre fin à sa carrière de nageuse, évoquant un « état de saturation qui la prive du plaisir de nager ». La Française peut enfin respirer, sans pour autant quitter la scène médiatique : elle enchaîne les contrats publicitaires avec plusieurs grandes marques. Six mois plus tard, elle donne naissance à sa fille, Marion, qu’elle a eue avec son compagnon, le nageur Frédérick Bousquet.

En 2012, elle participe cependant aux JO de Londres avec son frère cadet, Florent Manaudou, mais elle est éliminée dès les séries de 100 mètres et 200 mètres dos. Fin novembre, elle brille une dernière fois à Chartres pour les Championnats d’Europe en petit bassin, remportant une médaille d’or, une médaille d’argent et une médaille de bronze. À sa descente du podium, elle déclare qu’elle attendra les vacances de noël pour décider de la suite de sa carrière.

Même si elle quitte définitivement le bassin, elle continuera cependant de nager dans le bain médiatique pendant encore quelques années. Daniel Bilalian, patron du sport de France Télévisions, s’est déjà dit prêt à l’accueillir comme consultante.

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