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La circulaire Taubira soulève les passions à l’Assemblée

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La circulaire de Christiane Taubira sur la reconnaissance des enfants nés à l’étranger d’une mère porteuse, envenime les débats à l’Assemblée nationale.

Une reconnaissance des GPA en France

Diffusée mercredi matin, ce texte a largement corsé les discussions dans l’hémicycle, durant ce deuxième jour d’étude du projet de loi sur le mariage pour tous.

Le texte diffusé par le ministère de la Justice demande ainsi aux juridictions de « faire droit » aux demandes de certificats de nationalité pour les enfants nés à l’étranger de Français, « lorsqu’il apparaît, avec suffisamment de vraisemblance, qu’il a été fait recours à une convention portant sur la procréation ou la gestation pour le compte d’autrui. »

Ils sont nombreux, parmi les députés de l’opposition, à avoir saisi l’opportunité de cette circulaire pour demander un report du débat, ou pour dénoncer les manœuvres cachées du ministère.

L’opposition demande le report du débat sur le mariage gay

Bien que Christiane Taubira ait réaffirmé l’opposition du gouvernement à la gestation pour autrui, la garde des sceaux a été accueillie par les huées de l’opposition.

Jean-François Copé a attaqué « une provocation inacceptable » qui ouvre la voie à « l’esclavage moderne ».

Le député Hervé Mariton a « exigé le renvoi du débat » et Henri Guaino, a pour sa part affirmé : « On ne peut pas laisser passer un tel événement. La logique d’ensemble saute aux yeux. Il faut que le gouvernement s’explique sur sa philosophie et en explique la cohérence, puisqu’il a dit qu’il était contre la gestation pour autrui. »

L’ancien Premier ministre François Fillon s’est également mêlé au mouvement, et a déclaré que « PMA (procréation médicalement assistée) et GPA sont des lignes rouges vers lesquelles le gouvernement s’avance en catimini. » « Si ces lignes rouges étaient franchies, […] à l’heure de l’alternance, nous réécrirons la loi pour stopper cette dérive, car elle consacrerait une régression de notre conscience humaine, » a-t-il ajouté.

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