Après la pilule 3ème génération, un autre contraceptif est aujourd’hui dans le viseur des autorités sanitaires. Selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité du médicament, qui sera remis la semaine prochaine au gouvernement, la pilule Diane 35 utilisée comme anti-acnéique et comme contraceptif oral, serait responsable de la mort d’au moins quatre femmes.
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Un combat médical s’engage entre l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et le laboratoire pharmaceutique Bayer.
Une contre-indication expliquée dans la notice
L’ANSM a reconnu, dimanche 27 janvier, les décès de quatre femmes, depuis 1987, liés à la prise de la pilule Diane 35.
Cette pilule, utilisée comme traitement contre l’acné, est également un contraceptif oral qui provoquerait la formation de caillots de sang.
Pourtant, selon le laboratoire, ce risque était connu et même indiqué dans la notice d’utilisation du médicament.
Selon une déclaration de Bayer, ce traitement ne doit être prescrit que « dans le respect des contre-indications ».
315 000 femmes utilisent Diane 35
En 2012, environ 315 000 femmes utilisaient cette pilule ou les génériques correspondants, selon les chiffres de l’ANSM.
« Quatre décès sont imputables à une thrombose veineuse » liée à l’absorption de ce médicament, indique l’agence dans un communiqué qui estime également que pour trois autres décès suspects, « la cause du décès est liée à des pathologies sous-jacentes des patientes concernées. »
Les thromboses résultent de la formation d’un caillot de sang qui entraîne parfois des embolies pulmonaires (obstruction de l’artère pulmonaire) ou des thromboses cérébrales, communément appelées « accident vasculaire cérébral » (AVC).