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La réussite de l’intervention au Mali n’est qu’une «question de semaines»

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Les forces françaises ont poursuivi leur offensive au nord du Mali, durant la journée de dimanche 13 janvier.

Une dizaine de frappes françaises dans la journée de dimanche

En « guerre contre le terrorisme » qui sévit dans toute la partie nord de ce pays envahi par différents groupes islamistes depuis le coup d’État du 22 mars dernier, les forces françaises ont bombardé des positions islamistes, à Gao puis Kidal, deux villes aux mains des terroristes depuis plusieurs mois.

Cette intervention est « une question de semaines » pour le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. « Bloquer les terroristes, c’est fait. Ce qui a commencé à être fait aujourd’hui, c’est s’occuper des bases arrière des terroristes, » a-t-il ajouté.

Des camps d’entraînement et des dépôts logistiques ont été détruits près de Gao, a confirmé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. « La France est en guerre contre le terrorisme, où qu’il se trouve, pour préserver sa sécurité, et celui du Mali, pays ami, » a ajouté le ministre.

Sur place, la France aurait effectué une dizaine de frappes.

En France, une réunion ministérielle se déroulera lundi 14 janvier, à l’Élysée autour de François Hollande. Cette réunion a pour but de faire le point sur cette intervention militaire qui a fait au moins un mort côté français et a causé de nombreuses pertes tant humaines que logistiques côté islamiste.

Manifestations islamistes au Royaume-Uni

La communauté internationale s’engage derrière la France et le Royaume-Uni et les États-Unis ont annoncé, à leur tour, le déploiement de troupes au Mali.

« Le Premier ministre a décidé que le Royaume-Uni fournira une assistance militaire logistique pour aider à transporter rapidement vers le Mali des troupes étrangères et des équipements, » a ainsi déclaré le 10 Downing Street dans un communiqué de presse. « Nous ne déploierons aucun personnel britannique en situation de combat, » a poursuivi le gouvernement britannique.

Une manifestation pacifique s’est déroulée devant l’ambassade française au Royaume-Uni, samedi 12 janvier.

Une soixantaine de musulmans, dont une quinzaine de femmes intégralement voilées, ont protesté contre cette intervention française derrière les slogans, « François Hollande, tu es un Satan, tu es un mécréant, » ou encore, « Non seulement on va libérer le Mali, mais aussi la France, » et « Charia pour la France ! Le Coran pour la France ! François, allez au diable. »

Les États-Unis s’engagent derrière la France

Dimanche 13 janvier, le ministre de la Défense français a également annoncé le déploiement d’une force américaine.

« Les Américains vont nous seconder dans cette opération, à la fois en termes de renseignements et en termes de soutien, de logistique et de ravitaillement en vol, donc il y a une solidarité totale de la part des États-Unis, » a affirmé Jean-Yves Le Drian.

Réunion d’urgence au Conseil de sécurité de l’ONU

Dans la journée de lundi 14 janvier, le Conseil de sécurité des Nations unies devrait également se réunir, à la demande de la France.

Selon Brieuc Pont, porte-parole de la mission française auprès des Nations unies, « c’est une démarche de la France pour informer le Conseil et procéder à des échanges de vues entre membres du Conseil et avec le secrétariat général de l’ONU. »

Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité, vendredi 11 janvier, la France avait déjà demandé l’accélération de « la mise en œuvre de la résolution 2085, » qui avait autorisé, le 20 décembre dernier, le déploiement d’une force africaine au Mali.

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