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Le Fatah, mouvement national palestinien de libération

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Vendredi 4 janvier. Manifestation géante à Gaza, organisée par le Fatah pour son anniversaire. C’est la première fois depuis 2007 que le Hamas qui dirige l’enclave palestinienne autorise ce type de manifestation. L’occasion d’un rappel historique. 

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Fatah est l’acronyme inversé partiel de « harakat ut-tahrîr il-wataniyy il-falastîniyy », « Mouvement national palestinien de libération » et tient son origine du Front de libération national algérien. Le Fatah est membre consultatif de l’Internationale socialiste.   

La lutte clandestine contre Israël

Après les drames de la guerre de Palestine de 1948, les milieux palestiniens, en particulier étudiants, étaient convaincus que le moyen le plus efficace pour défendre les aspirations nationalistes palestiniennes était d’organiser une grande résistance armée sous la forme d’un mouvement national révolutionnaire autonome, indépendant des pays arabes et de toute autre puissance étrangère.

Le Fatah est fondé clandestinement en 1959 par Yasser Arafat, Salah Khalaf et Khalil al-Wazir alors qu’ils étaient au Koweït. Le Fatah appelle alors à la lutte contre l’État d’Israël avec comme grand objectif de « libérer tout le territoire palestinien de l’entité sioniste ».

Après des attaques terroristes contre des citoyens israéliens (notamment l’assassinat de onze athlètes israéliens lors des Jeux Olympiques de Munich en 1972), par le groupe armé Septembre noir (arabe : أيلول الأسود), le Fatah et l’OLP réorientent leur politique, préférant se consacrer à la reconnaissance internationale de la cause palestinienne.

La domination d’Arafat sur l’OLP

En 1983, le Fatah connait une grave crise interne, à la suite de l’invasion par Israël du Liban. Une scission au sein du mouvement a lieu à cause de profonds désaccords sur la politique de dialogue menée par Yasser Arafat. Celui-cien sort finalement renforcé et son mouvement consolide sa domination dans l’OLP.

Au sein de l’OLP, les principaux postes passent aux mains du Fatah, du comité exécutif de l’OLP aux finances, jusqu’au bureau étranger de l’OLP dirigé par des sympathisants du Fatah.

La création et le contrôle de l’Autorité palestinienne

En 1996, au terme de la mise en place de l’Autorité Palestinienne, le Fatah tend à incarner l’Autorité Palestinienne, tandis que ses éléments se fondent dans cette nouvelle administration. Le chef historique du Fatah est élu à la tête de l’Autorité, et son parti détient une très large majorité au Conseil législatif palestinien.

Le Fatah est directement associé aux échecs de l’Autorité palestinienne. Depuis la mort de Yasser Arafat et le lancement de la démocratisation des territoires occupés, le Hamas devient un adversaire sérieux du Fatah.

La défaite électorale et l’Union nationale

Le Hamas gagne les élections législatives palestiniennes de 2006 et pour la première fois, le Fatah perd le pouvoir. Cette défaite sonne le glas de la vieille garde du Fatah, accusée par la jeune garde d’avoir conduit le Fatah à la défaite en ne luttant pas assez sérieusement contre la corruption qui gangrène l’économie palestinienne.

Le Hamas souhaitera néanmoins former un gouvernement d’union nationale avec le Fatah.

Le positionnement politique du Fatah

Bien que la quasi-totalité des représentants de ce parti soient musulmans, le Fatah se déclare laïc (contrairement, par exemple au Hamas qui est musulman et islamiste) et politiquement neutre (contrairement par exemple au Front populaire de libération de la Palestine d’obédience marxiste). Pour le Fatah, le futur État palestinien fera partie intégrante de la « nation arabe fédérée ».

Le Fatah représente le mouvement le plus important au sein de l’Organisation de libération de la Palestine.

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