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Libérée, Florence Cassez est arrivée en France

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« Bonjour la France ! »

Accueillie par sa famille et par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, sur le tarmac de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, Florence Cassez est descendue de l’avion, souriante, ce jeudi en début d’après-midi. « Bonjour la France, je suis contente d’être ici », a-t-elle déclaré devant les caméras de BFMTV.

La Française avait quitté mercredi soir la prison pour femmes de Tepepan, au sud de Mexico, après avoir connu la décision de la Cour suprême mexicaine qui avait tranché pour sa libération immédiate. Accompagnée par son père et par le consul général de France au Mexique, Gérald Martin, elle avait embarqué à bord d’un avion en direction de Paris.

Soulagement

Dans l’avion, elle avait expliqué aux journalistes présents qu’elle ressentait un grand « soulagement de retrouver la France », ajoutant « ne pas avoir de rancune envers le Mexique ». Le ministre des Affaires étrangères a tenu à saluer le « courage formidable » dont la jeune femme a fait preuve, ainsi que « tous ceux qui l’ont soutenue dans son combat ». « Bienvenue, bienvenue en France », a-t-il ajouté.

« Je suis très émue. C’est vrai, j’ai longtemps imaginé ce moment. Et je n’ai jamais pensé qu’il y aurait autant de monde », a commenté Florence Cassez au cours de la conférence de presse qu’elle a donnée à la sortie de l’avion, ajoutant : « La rage, la colère, la haine. Tous les sentiments que j’ai pu connaître mes premières années… Il a fallu que je me libère. J’ai profité de ces sept ans pour travailler sur moi-même. Pardonner ».

Nicolas Sarkozy et François Hollande : « Je leur dois beaucoup »

Faisant ensuite référence à l’ancien président de la République, ainsi qu’à François Hollande, elle a assuré que lorsque Nicolas Sarkozy a « pris position pour [son] dossier, cela a été un moment vital ». « Il m’a sauvé la vie, car je suis passée par des moments très compliqués. Je leur dois beaucoup ».

Évoquant l’annonce de sa libération, elle raconte qu’elle n’a pas compris ce qu’il se passait. « J’ai entendu des cris, des hurlements de détenus. Jamais, je n’ai pensé que c’était ma libération. Je l’ai su après tout le monde. Un grand moment. Un choc. J’ai pris mon père dans mes bras et on est restés à se demander si c’était vrai, si c’était vraiment la fin ».

Une page se tourne

Après un mot de Jean-Luc Romero, président du comité de soutien à Florence Cassez, qui s’est félicité que ce dernier « n’existe plus », et de Frank Berton, son avocat, qui a tenu à souligner que ce qui s’est passé hier à la Cour suprême est « une page de l’histoire judiciaire au Mexique qui s’était tournée », Florence Cassez a conclu la conférence en remerciant ses avocats et tous ses soutiens. Quant à savoir ce que la Française fera ensuite : « profiter des miens, vivre », a-t-elle déclaré.

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