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Madame la Maire… Ces femmes à l’assaut de l’Hôtel de Ville de Paris

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À quatre cents jours des municipales, Anne Hidalgo fait la course à la mairie de Paris en tête. En effet, selon une enquête Ifop/Fiducial pour le Journal du dimanche, la dauphine désignée de Bertrand Delanoë à Paris remporterait l’élection avec 38 à 39% des suffrages – au premier tour -, quel que soit son ou sa challenger à droite.

Un duel de femmes pour la Marie de Paris ?

Si François Fillon n’a jamais repoussé l’idée de porter les couleurs de l’UMP en 2014 à Paris, selon l’enquête Ifop/Fiducial pour le JDD, il ne recueillerait que 28% des suffrages s’il devait se présenter. Un score qu’il partage avec l’ancienne ministre de l’Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet. C’est une première pour NKM qu’il est difficile d’ignorer après la perte de popularité dont a souffert François Fillon dans sa course à la présidence de l’UMP. Si ces estimations se confirment, une course de femmes pour 2014 serait certainement à prévoir.

« Fillon et NKM, qui ont discuté de leurs ambitions parisiennes au début du mois, devraient rapidement faire connaître leur décision », a précisé le JDD. « Si Fillon semble peu tenté par une aventure municipale dans la capitale, NKM laisse ses proches pousser sa candidature tout en affirmant que sa priorité demeure la ville de Longjumeau, qu’elle administre depuis 2008 ».

Une autre candidature de femme est envisageable à l’UMP, celle de Rachida Dati. « Il y aura (…) des primaires ouvertes » à Paris avait déclaré la semaine dernière Jean-François Copé, le président provisoire de l’UMP, dans L’Express. La droite consultera ses sympathisants pour choisir son candidat aux élections municipales de mars 2014. De nombreuses hypothèses sont donc possibles, même si l’enquête Ifop/Fiducial pour le JDD n’accorde à la maire du VIIe arrondissement que 21% des suffrages au premier tour, si elle était tête de liste UMP.

Mais la droite a beaucoup de chemin à faire

En écho à cette enquête, la secrétaire générale déléguée de l’UMP, Valérie Pécresse, a jugé dimanche au « Forum » de Radio J que la mairie de « Paris, ce n’était pas gagné pour la droite », exhortant l’UMP à choisir « un candidat légitime avant l’été »« Certains parlent de vague bleue, la vague bleue se fait autour d’un projet, d’un candidat, aujourd’hui on est très loin derrière l’équipe sortante représentée par Anne Hidalgo », a-t-elle déclaré.

Selon elle, « ce qui est important c’est que nous choisissions un candidat légitime très rapidement, avant l’été »« d’ici juin », par une « primaire ouverte qui permette de donner de l’élan et une très forte légitimité à notre prochain candidat ».

« Il faut faire gagner Paris à notre famille politique, c’est indispensable que nous fassions émerger un candidat de renouveau », a-t-elle poursuivi, soulignant qu’il « y a beaucoup de candidats qui ont commencé à faire un tour de piste : Nathalie, Rachida, Pierre-Yves Bournazel ».

Deux candidates pour l’UDI ?

Dans ce même entretien, Valérie Pécresse expliquait que la décision du parti centriste UDI de ne pas participer à ces primaires était « une faute politique » : « La reconquête de Paris est un enjeu tellement fort que nous avons besoin d’être tous ensemble », a-t-elle martelé. Et pour cause…

Si, toujours selon le JDD, la sénatrice Chantal Jouanno, élue sous les couleurs de l’UMP avant de rejoindre les troupes de Jean-Louis Borloo, a décidé de renoncer aux municipales, une candidature de Rama Yade serait fortement envisagée par le patron de l’UDI. « L’UDI sera présente à Paris de manière forte, symbolique, et puissante », a expliqué Jean-Louis Borloo dans les colonnes de l’hebdomadaire.

Les Verts vont-ils aussi présenter une femme ?

En septembre 2011, alors qu’elle n’était encore que secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), Cécile Duflot préférait entretenir le suspense : « Je ne dis pas non… ni oui ; je n’exclus rien », avait-elle indiqué au JDD. « Je sais que ce sujet agite beaucoup de gens et beaucoup de mes amis ; je ne le prends pas avec légèreté. Les municipales sont une échéance majeure pour nous en termes de stratégie globale, pas seulement sur un plan personnel. Mais aujourd’hui, j’ai d’autres choses à faire qu’à m’intéresser au cas de Cécile Duflot ; ça viendra… »

Aujourd’hui, la ministre du Logement n’est peut-être plus la personne la plus adéquate pour représenter les Verts. Si tout indique qu’Anne Hidalgo pourrait remporter haut la main l’élection, Cécile Duflot prendrait-elle le risque d’échouer et de perdre ainsi son fauteuil de ministre ? Rien n’est moins sûr… C’est pour ces raisons qu’un nouveau nom circule chez les écologistes, celui de Pascal Durand, actuel patron du parti. « Je souhaite que Cécile reste au gouvernement et que Pascal Durand soit candidat. Il a la personnalité, le style et les idées pour cela », a soutenu de son côté Jean-Vincent Placé.

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