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Mali: les islamistes d’Ansar Dine renoncent au cessez-le-feu

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Les islamistes du groupe Ansar Dine ont annoncé mettre fin à l’accord conclu un mois auparavant et renoncent à un cessez-le-feu dans la région nord du Mali.

Lyad Ag Ghaly accuse Bamako

Par un communiqué publié sur le site mauritanien Sahara Médias, le chef de la rébellion islamiste Ansar Dine (Les défenseurs de l’islam), Lyad Ag Ghaly, accuse le gouvernement malien de ne pas respecter les termes de cette trêve visant à rétablir une forme de paix dans la région, investie par de nombreux groupes islamistes depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012.

« Ansar Dine a décidé de refuser la proposition de cessez-le-feu conclue lors des négociations de Ouagadougou, » a annoncé Lyad Ag Ghaly, dans un communiqué diffusé jeudi 3 janvier par l’agence de presse Sahara Medias.

Selon ce dernier, le gouvernement de Bamako n’aurait fait aucun pas en avant vers la rébellion et serait même en train de « recruter des mercenaires » pour combattre les populations maliennes du nord du pays.

Renoncer à la violence

Un cessez-le-feu entre le gouvernement malien et la rébellion Ansar Dine avait été conclu à Ouagadougou, en novembre dernier, sous le regard du président burkinabé Blaise Compaoré. A l’occasion de cette réunion, les islamistes d’Ansar Dine avaient accepté de renoncer à la violence et de prendre leurs distances avec les groupes terroristes d’Al-Qaïda au maghreb islamique (AQMI) et du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

Ils avaient ainsi signé une forme de rapprochement avec les touaregs du Nord-Mali, qui ont déclaré l’indépendance de leur région, l’Azawad, en avril 2012.

Le Mali n’attendra pas la communauté internationale pour intervenir

Ce cessez-le-feu était censé établir les bases d’une intervention militaire dans la région. Demandée par le Mali et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et décidée le 20 décembre dernier par le Conseil de sécurité de l’ONU, cette intervention n’a pas de calendrier précis mais devrait être mise en place dans le courant 2013.

Néanmoins, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a récemment annoncé qu’il n’attendrait sûrement pas la communauté internationale pour lancer son offensive.

Ainsi, à l’occasion de ses vœux à la nation, ce dernier a déclaré : « La guerre contre les terroristes sera déclenchée plus tôt que prévue et l’armée malienne sera en première ligne. »

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