Après plusieurs jours d’une offensive aérienne qui a conduit au retranchement des islamistes à l’est du Mali, la France engage une opération terrestre. Les combats ont commencé mercredi 16 janvier, près de Diabali, et devraient se poursuivre également autour de Konna, au nord. Les ministres des Affaires étrangères européens se réuniront à Bruxelles, dans la journée de jeudi 17 janvier.
[image:1,l]
La France s’est lancée à la poursuite des islamistes au sol. Après que ces derniers se sont retranchés dans leurs bastions de l’ouest du Mali, non loin de la frontière mauritanienne, la France a entamé son offensive terrestre.
Offensive terrestre près de Diabali
Cette offensive devrait se dérouler en plusieurs étapes, selon les plans de l’armée française. Le premier objectif sera de reprendre la ville de Diabali, où se sont réfugiés lundi 14 janvier, les islamistes. Cette petite ville se situe à environ 400 km de la capitale.
Ces combats s’annoncent difficiles tant les islamistes réfugiés dans cette partie du Mali sont aguerris. Des forces spéciales auraient d’ores et déjà été déployées dans la journée de mercredi et les combats auraient commencé dans cette zone où sévissent des membres d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dirigés par leur chef, Abou Zeid.
Durant cette même journée, les forces françaises ont également annoncé avoir sécurisé un pont stratégique sur le fleuve Niger, fleuve qui sépare le sud du nord au Mali.
Combats au sol à Konna
Près de Konna, ville du nord-est située à 700 km de Bamako, les troupes françaises et maliennes ont également engagé des combats au sol. C’est cette ville qui, prise le 10 janvier dernier par les islamistes, avait déclenché l’intervention française.
À côté de cette offensive terrestre, les missions aériennes se poursuivent et des avions de combat auraient également détruit le siège de la police islamique près de Tombouctou.
Une réunion extraordinaire à Bruxelles
Le déploiement de la force africaine s’organise. Ces 3300 hommes, venus de différents pays d’Afrique de l’Ouest, seront appuyés par l’armée française avant que celle-ci ne lui cède la place.
Actuellement, 800 Français sont présents sur le sol malien ; cette force devrait s’élever à 2500 hommes.
En Europe, la France reste le seul pays à intervenir au Mali, l’Allemagne et l’Italie ont annoncé leur volonté d’offrir une aide logistique aux opérations sur place et une réunion des ministres des Affaires étrangères européens se déroulera dans la journée de jeudi 17 janvier à Bruxelles.