Marine Le Pen soutiendra « les élus, militants et sympathisants » du Front national qui iront manifester le 13 janvier prochain contre l’adoption du projet de loi qui autoriserait le mariage et l’adoption aux couples homosexuels. Elle a expliqué sa position dans un communiqué ce vendredi 4 janvier.
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C’est dans communiqué que Marine Le Pen a annoncé sa volonté de ne pas être présente à la manifestation contre le « mariage pour tous ». Cependant, la présidente du Front national a tenu à rappeler qu’elle soutenait « les élus, militants, sympathisants » de son parti « qui entendent se joindre à cette manifestation contre un projet de loi porté par ce qui n’est plus le Parti socialiste mais le « parti sociétaliste' »».
La présidente du FN a rappelé aussi l’opposition de son parti « au mariage, à l’adoption et la PMA » (procréation médicalement assistée), « revendications ultra-minoritaires qui, pour la première, n’est même pas soutenue par la majorité des homosexuels et, pour les secondes, consacrent le droit à l’enfant au détriment du droit sacré de l’enfant, et en premier lieu celui d’avoir un père et une mère ».
Éternelle dénonciation de l’« UMPS »
Pour Marine Le Pen, « le rôle d’un responsable politique est d’alerter son peuple sur les pièges qu’on lui tend » et non pas de participer à ce qu’elle appelle « une grossière tentative de récupération politicienne et d’enfumage sociétal de la part de l’UMP et du PS ».
Car, selon elle, « cette manifestation citoyenne » est « légitime », elle « ne doit pas masquer la double instrumentalisation dont elle est l’objet de la part de l’UMP et du PS, dans le seul but de faire oublier leur proximité idéologique sur la politique d’austérité, de saccage social, de défense de l’ultralibéralisme destructeur tout comme leurs échecs patents dans la lutte contre l’immigration massive, l’insécurité permanente, le chômage de masse et les vagues de délocalisations », a-t-elle ajouté.
Marine Le Pen dénonce l’hypocrisie des partis qui vont se servir de cette manifestation pour servir leurs intérêts. Le Front national a « toujours été considéré comme l’ennemi à abattre par les socialistes », a expliqué la fille de Jean-Marie Le Pen. « C’est sous le mandat de Nicolas Sarkozy et grâce au ministre Luc Chatel que les portes des écoles ont été ouvertes au micro-lobby LGBT afin d’y diffuser auprès de nos enfants la délirante théorie du « genre' »», dénonce-t-elle.
Que feront les autres ténors du parti ?
Une attitude qu’a expliquée sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen : « Marine a bien envie d’y aller, mais ne veut pas donner le sentiment de s’associer à une manifestation largement récupérée par l’UMP ». Une décision suivie par Florian Philippot, mais pas par le compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot, qui a annoncé sa présence le 13 janvier dans le cortège perpignanais, sa terre d’élection.
Mercredi 2 janvier, sur Europe 1, Florian Philippot rappelait que, collectivement, la position du FN était très bien connue : « Nous sommes contre le mariage homosexuel. Contrairement à l’UMP, ce n’est pas chez nous qu’il y a des divisions sur le sujet ». Pas sûr, cependant, que cette décision soit bien comprise par les militants du parti…
