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Marjane Satrapi sort un nouveau film et… expose des toiles

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Son langage pictural rappelle l’œuvre de Matisse

Pour la première fois, la cinéaste et dessinatrice d’origine iranienne expose une série de peintures, des portraits de femmes, inspirées de personnalités rencontrées pendant son enfance. Les 21 toiles acryliques, réalisées entre 2009 et aujourd’hui, renvoient à ses créations antérieures, notamment à ses bandes dessinées Persepolis (2000-2003) et Broderies (2003).

Sur ses toiles, Marjane Satrapi fait le choix de ne pas représenter les personnages de manière frontale mais de privilégier les jeux de regard obliques pour nous inviter à déchiffrer le mystère de leurs pensées. Ce mystère est également renforcé par les zones d’ombres sur les visages des personnages. 

Bien que l‘artiste avoue son admiration pour les scènes d’intérieur de Balthus ainsi que pour les constructions géométriques de Piet Mondrian, son langage pictural rappelle davantage l’œuvre de Matisse avec cette intensité des couleurs et la simplification des lignes dans ses toiles. 

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Un nouveau film : « La bande des Jotas »

L’actualité de Marjane Satrapi est également cinématographique. Après Persepolis – récompensé par deux César (Meilleur premier film et meilleure adaptation) ainsi que le Prix spécial du Jury à Cannes, et Poulet aux prunes, le prochain long-métrage de Marjane Satrapi – dans lequel elle joue le rôle principal – sortira le 6 février prochain en France. Dans La Bande des Jotas, la réalisatrice franco-iranienne retrace les aventures de Nils et Didier, fraîchement arrivés dans le sud de l’Espagne pour participer à un tournoi de badminton.

Mais une fois arrivés à l’hôtel, les deux sportifs se rendent compte qu’ils se sont trompés de valise. Un échange qui changera le programme de leur voyage… Contrairement à ses films précédents, La bande des Jotas n’est pas une adaptation de ses bandes dessinées mais un scénario qu’elle a réalisé. « En tournant mes deux précédents longs-métrages, Persepolis et Poulet aux prunes, j’ai eu l’impression d’être un chef d’entreprise et de gérer des masses humaines. Là, nous n’avions aucun moyen et, du coup, aucune contrainte », confie-t-elle dans Madame Figaro.

Marjane Satrapi figure également parmi les 16 auteurs français et étrangers sélectionnés pour le Grand Prix du festival international d’Angoulême décerné dimanche 3 février.

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