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Mega n’est pas un site de téléchargement mais de stockage

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Le nouveau service de stockage en ligne Mega, lancé le 19 janvier par Kim « Dotcom » Schmidt un an jour pour jour après son arrestation et la fermeture de MegaUpload, aurait déjà dépassé le million d’inscrits. Selon son fondateur, la plate-forme comptabilisait déjà 250 000 inscriptions seulement deux heures après son activation.

Pourtant, le site qui se cache derrière l’URL mega.co.nz n’est pas tout à fait le successeur de feu MagaUpload, le plus important site de piratage en ligne jamais créé.

Un espace de stockage en ligne

La première différence majeure est la façon dont le site est construit ; Mega est un site de stockage à distance (assimilable au cloud), tout comme DropBox ou Google Drive. L’utilisateur dispose ainsi d’un espace de stockage de 50 GO auquel il peut accéder depuis n’importe quel terminal raccordé au web (smartphone, tablette…).

La possibilité d’augmenter l’espace de stockage est cependant proposé, moyennant un abonnement, de 9,99 €, 19,99 € ou 29,99 €. Des prix bien en-deçà de ceux pratiqué par la concurrence.

Plus de streaming, mais un cryptage ultra-sécurisé

Autre différence majeure avec MegaUpload, Mega ne propose plus le visionnage de contenus en streaming. En outre, le nouveau site de Kim Dotcom ne se présente pas comme un site de téléchargement. Les contenus stockés par les utilisateurs sont encodés par le biais de leur navigateur, ce qui leur confère à eux seuls les « clés » de décryptage du fichier.

Mega ne dispose donc d’aucun répertoire public de fichiers mis en ligne sur les serveurs, ni de moteur de recherche permettant de voir quels fichiers sont à disposition. Le site semble donc s’éloigner de la plate-forme de téléchargement de contenus.

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Un possible détournement du site ?

Cependant, il est possible de créer des répertoires partagés avec d’autres utilisateurs inscrits sur le service via une adresse mail, ou bien de générer des liens correspondant au fichier. Le contenu stocké sur Mega peut donc être échangé avec d’autres internautes.

Et si le procédé peut sembler compliqué au premier abord, il suffit de penser aux premiers sites de téléchargement qui n’ont mis que quelques années voire quelques mois avant d’être parfaitement maitrisés par l’internaute lambda.

Mega contre le téléchargement illégal ?

Offrant une sécurité sans pareil concernant le stockage des fichiers des utilisateurs, qu’adviendrait-il si ceux-ci décidaient de mettre des fichiers préalablement piratés sur la plate-forme ?

Les conditions d’utilisation de Mega sont particulièrement claires à ce sujet (comme elles le sont sur certains sites de peer-to-peer, diraient certaines mauvaises langues…). Il y est stipulé que l’échange de contenus protégés par des droits d’auteur est strictement interdit, et qu’un compte pourra être suspendu en cas d’infractions répétées au copyright. De plus, le site de Kim Dotcom informe ironiquement que Mega pourra coopérer avec la justice en cas de téléchargement illégal.

Reste à voir si le fondateur de Mega tiendra ses « promesses » ou fera en sorte que son site de stockage devienne un méga pied-de-nez aux industries culturelles américaines, au FBI et à Washington.

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