Site icon La Revue Internationale

Michel Bouquet, magistral dans la peau d’Auguste Renoir

[image:1,l]

Un trio brillant

Nous sommes en 1915. Dans sa demeure de la Côte d’Azur, Auguste Renoir (Michel Bouquet), effondré après la mort de son épouse, attend des nouvelles de son fils Jean (Vincent Rottiers) au front …Un jour, une jeune femme nommée Andrée Heuschling (Christa Théret), frappe à la porte. Elle apparaît dans la vie du peintre comme par miracle lui apportant l’énergie et la créativité qu’il n’attendait plus. Lorsque Jean, blessé à guerre, revient dans la maison familiale, il découvre à son tour Andrée, la muse de son père dont il tombera amoureux.

Rare à l’écran ces dernières années, Michel Bouquet, 87 ans, monument du théâtre français, incarne Auguste Renoir dans les dernières années de sa vie entouré de son fils Jean, futur cinéaste et de son dernier modèle Andrée. Pour l’acteur, Renoir « est le peintre du bonheur et il n’est que souffrance », dit-il dans une interview accordée au Nouvel Observateur. « Renoir innove de manière tout à fait différente de ses contemporains, il ne subit aucune influence – ni de Cézanne, avec lequel il était pourtant très ami, ni de Monnet, ni même de Matisse, son élève » explique-t-il. 

Parallèle entre le peintre et l’acteur

On ne peut s’empêcher de voir certains points communs entre Auguste Renoir et Michel Bouquet face à leur art : « C’est un homme qui pensait vraiment, moi je crois un peu comme ça aussi, que, à force de travail, on arrive à beaucoup de choses, et si on croit à son génie, on n’arrive pas à grand-chose », déclare l’acteur au micro de BFM TV.

Un film lumineux

Comme dans les toiles de Renoir, les paysages du film de Gilles Bourdos sont lumineux. Mais l’univers pictural du film ne s’arrête pas au célèbre peintre : le réalisateur évoque dans son film des peintures d’autres artistes comme la femme à l’ombrelle, grande toile de Jean Monnet. « Contrairement à la génération de la Nouvelle Vague et à celle qui a suivi immédiatement, j’ai mis du temps à placer Renoir dans mon panthéon cinématographique », confie le réalisateur tout en reconnaissant que désormais « il y figure en bonne place, définitivement ». Pour Gilles Bourdos « Jean Renoir a marqué tous les cinéastes français, même ceux qui ne le savent pas ! » dit-il dans un entretien accordé à La Croix. Et de conclure : « (…) Tous les réalisateurs qui ont suivi lui doivent énormément » .

Quitter la version mobile