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Opération Serval: l’armée française intervient en soutien au Mali

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L’avancée des forces islamistes au Nord du Mali, la menace d’une opération éclair sur Bamako, la perspective de l’établissement d’un califat, un Etat terroriste, sur la totalité du territoire malien rendaient inévitable une intervention française et internationale en aide aux autorités régulières maliennes. L’interrogation portait sur la date et la forme de cette intervention.

Opération Serval: L’armée française intervient au Mali en soutien des unités maliennes

Vendredi 11 janvier 2013 – une intervention à la demande du Mali et dans le respect de la légalité internationale

Lors d’une allocution télévisée, François Hollande a confirmé, en fin d’après-midi, que des troupes françaises étaient arrivées dans la journée en soutien des unités maliennes. Une opération qui « durera le temps nécessaire« , selon le président français. « Nous intervenons dans le cadre de la légalité« , a-t-il poursuivi, précisant que le Parlement français serait « saisi dès lundi » de ce dossier.

Samedi 12 janvier – Conférence de presse de Jean-Yves Le Drian

> Ce serait la préparation d’une offensive des forces terroristes vers le Sud, ces derniers jours, profitant des délais de réaction des structures internationales, qui ont contraint la France à intervenir.

La constitution d’un Etat terroriste islamiste serait une menace pour la région, la France et l’Europe – AQMI, notamment, vise directement la France.

> Le président Traoré a officiellement demandé l’aide de la France.

Les buts de guerre : Arrêter l’offensive des groupes djihadiste, Empêcher ces groupes d’intervenir plus en avant, Protéger nos ressortissants et ceux de nos partenaires.

C’est une opération bilatérale entre la France et le Mali.

Le feuilleton des opérations

> Vendredi 11 janvier

Une première unité française a été déployée à Mopti près de l’Etat-major des forces maliennes. Utilisation de nos moyens aéromobiles et aériens – raid d’hélicoptère contre une colonne terroriste vers 16 heures. La colonne d’éléments terroristes a dû se replier. Un pilote d’hélicoptère français a été mortellement blessé.

> Samedi 12 janvier – matinée

Frappes aériennes dans la nuit de vendredi à samedi et samedi dans la matinée – les moyens Epervier du Tchad ont été mobilisés (Mirage et éléments de renseignement) et les Rafales de métropole sont en alerte.

Deux unités françaises ont été déployées à Bamako – le dispositif devrait rapidement comporter quelques compagnies. Quelques centaines de soldats français sont engagés.

La détermination de la France à lutter contre le terrorisme – ceux-là même qui détiennent nos otages – est sans limite, a conclu le ministre.

Les opérations au Mali et en Somalie seraient totalement déconnectées, d’après le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

> Samedi 12 janvier – après-midi

A 15 heures, un Conseil de défense s’est réuni à l’Elysée. A 18h45, une déclaration de François Hollande.

« Un coup d’arrêt a été porté et de lourdes pertes ont été infligées à notre ennemi, » a commencé le président de la République, endossant les buts de guerre.

L’objectif est de permettre l’intervention d’une force internationale.

Le dispositif militaire français à Bamako a été renforcé.

« La France, dans cette opération, ne poursuit aucun intérêt particulier autre que la sauvegarde d’un pays ami et la lutte contre le terrorisme, » a ajouté François Hollande.

L’opération militaire au Mali est soutenue par la communauté internationale, africaine en particulier.

La France est déterminée à ne pas céder au chantage des forces terroristes.

L’opération durera aussi longtemps que nécessaire, mais François Hollande a toute confiance dans l’action de l’armée.

En France, le plan vigipirate est renforcé pour veiller à la sécurité publique.

Le président de la République a salué le consensus politique autour de l’action de la France. Le Parlement sera saisi la semaine prochaine.

 

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