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Paris truqués: l’étau se resserre autour de Nikola Karabatic

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Alors que l’icône du handball, Nikola Karabatic, serait prêt à quitter son club de Montpellier pour rejoindre son frère Luka à Aix-en-Provence, où le président du PAUC (Pays d’Aix Université Handball), Christian Salomez, a tout prévu pour l’accueillir, il devra avant cela comparaître mardi devant le juge d’instruction, dans l’affaire des paris suspects.

Retour sur l’affaire

Le 12 mai 2012, au cours du match entre Montpellier et Cesson, des joueurs et plusieurs de leurs proches, sûrs d’une défaite sans conséquences pour le club héraultais, auraient parié sur la victoire du club breton contre le Montpellier Agglomération Handball (MAHB).

Quatre jours après le match, marqué par la victoire de Cesson, la Française des Jeux déclare que des « montants anormalement élevés par rapport à l’enjeu » ont été pariés « de manière subite » depuis « une zone géographiquement circonscrite ». Le 30 septembre 2012, la police procède à plusieurs interpellations, dont Nikola Karabatic, son frère Luka, et leurs compagnes, Géraldine Pillet et Jeny Priez.

Nouveaux éléments à charge dans l’enquête

Selon les récentes révélations de la Française des Jeux (FDJ), Nikola Karabatic aurait téléchargé, la veille du match, l’application « Parions Sport » sur son téléphone portable, qui permet de consulter les cotes des paris. Le lendemain, le jour du match, Nikola Karabatic se serait reconnecté au site de la FDJ et aurait à nouveau consulté la cote du pari sur le score à la mi-temps.

Par ailleurs, des experts informatiques ont découvert sur son ordinateur portable trois captures d’écran, qui provenaient de son téléphone, montrant le score du match à la mi-temps (15-12 pour Cesson), celui sur lequel les paris suspects avaient été pris. Aucun pari n’aurait cependant été effectué par le joueur à partir de ces deux appareils.

Luka Karabatic, pris la main dans la caisse ?

Le quotidien Midi Libre a de son côté avancé l’idée qu’une partie des paris incriminés ait été payée avec la « caisse de vestiaire » du club montpelliérain. Celle-ci contient les amendes que les joueurs mettent en cas de retard à l’entraînement, ainsi que les petites sommes déposées quand un joueur passe à la télévision ou dans les journaux. À chaque fin de championnat, les joueurs récoltent la cagnotte et s’offrent un séjour à Ibiza avec leurs compagnes.

Cette année, c’est Luka Karabatic qui avait la garde de ce pot commun, qui contenait 6000 euros. Le joueur pourrait avoir utilisé cet argent pour parier : lui et sa compagne Jennifer Priez ont en effet misé plus de 8000 € en liquide. Les deux ont été mis en examen, de même que Géraldine Pillet, la compagne de Nikola Karabatic, qui a reconnu avoir parié 1500 euros, de sa propre initiative.

Mercredi, toutes les personnes impliquées dans l’affaire seront entendues par la Ligue nationale de handball (LNH), dans un lieu tenu secret.

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