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Pourquoi se montre-t-on si compréhensif envers les États-Unis?

14.01.2013 par La Rédaction

L’Amérique est-elle réellement en déclin ? Robert Kagan, l’un des éditorialistes les plus influents d’Amérique, réfute l’idée d’un déclin irréversible de la puissance américaine dans « L’Ordre mondial américain – Les conséquences d’un déclin » (Nouveau Monde) – Extraits (1/2).

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Que deviendrait le monde si les États-Unis cédaient aux tentations isolationnistes qui préconisent de se concentrer sur ses problèmes domestiques ? Robert Kagan, l’un des éditorialistes les plus influents d’Amérique, plaide ici pour que les États-Unis ne renoncent pas à jouer un rôle global et prédit des conséquences tragiques en cas d’effacement de l’oncle Sam de la scène internationale : cela serait pour lui un « suicide de superpuissance », comparable à la chute de l’empire romain, qui ouvrirait la voie aux ambitions russes et chinoises et donnerait le signal d’un recul de la démocratie partout dans le monde.

Salué par la presse américaine de tous bords, son livre incisif et engagé est aujourd’hui au cœur du débat politique américain, qui débouchera après les élections présidentielles sur une nouvelle stratégie internationale pour les États-Unis.

Extraits de L’Ordre mondial américain –  Les conséquences d’un déclin de Robert Kagan

Pour certains, le système international érigé par les Américains après la Seconde Guerre mondiale repose sur des lois et des institutions auxquelles les Américains se soumettent comme les autres. Selon cette théorie, les nations peuvent se fier aux États-Unis parce qu’ils respectent ces lois, en particulier celles qui réglementent l’usage de la force, et qu’ils agissent au sein d’institutions comme les Nations unies et l’Otan. Cela a donné confiance aux autres pays qui ont acquis la conviction que les États-Unis n’abuseront pas de ce pouvoir.

En réalité, cependant, les États-Unis ne se sont pas toujours sentis obligés de se soumettre eux-mêmes à des lois et à des institutions, y compris les leurs. Qu’il s’agisse du renversement – ou de la tentative de renversement – de certains gouvernements en Iran, au Guatemala ou à Cuba, du Vietnam ou de l’interven­tion dans la République dominicaine, de l’invasion de Panama ou de la guerre au Kosovo, les États-Unis ont souvent défié ou ignoré les lois et les institutions internationales, notamment pendant la guerre froide et dans les vingt années qui ont suivi – et cela, que le président soit un démocrate ou un républicain.

Quoique obéissant le plus souvent, en principe, au multilatéralisme, les États-Unis ne se sont pas toujours sentis contraints par l’opinion de leurs al­liés ou par l’avis des Nations unies. Les recomman­dations des Pères fondateurs invitant la nation à ne pas « s’empêtrer dans des alliances encombrantes » ne cessent de trouver un écho dans le comportement des Américains, tout comme la méfiance envers les enceintes internationales et la crainte d’une atteinte à la souveraineté du pays. Cela a contrebalancé le goût des Américains pour le droit international. De sur­croît, les États-Unis en tant que superpuissance n’ont pas été désireux non plus de voir les nations fortes du passé entièrement affaiblies. Ils n’ont pas hésité à faire la guerre au Kosovo en 1999, sans avoir obtenu l’aval des Nations unies, ou à bombarder l’Irak en 1998, malgré le désaveu retentissant d’un allié démo­cratique proche comme la France. Même pendant la guerre froide, comme l’a noté un expert, l’allégeance rhétorique au multilatéralisme « n’a fait que masquer une position unilatéraliste »[1].

D’une façon générale, les États-Unis ont recherché l’approbation de leur ac­tion militaire quand ils étaient sûrs de l’obtenir – on se souvient que Truman voulut obtenir l’autorisation des Nations unies pour intervenir en Corée au mo­ment où l’Union soviétique boycottait le Conseil de Sécurité ; ou que George H. W. Bush voulut obtenir l’autorisation des Nations unies pour envahir l’Irak alors qu’il savait parfaitement que l’Union soviétique, affaiblie et tremblant sur ses bases, serait accommo­dante. Qui peut croire que Bush aurait renoncé à agir si l’Union soviétique n’avait pas été d’accord ? Quand il décida une opération au Panama en 1989 pour renverser Noriega, il ne fut en rien dissuadé par la condamnation de l’Assemblée générale des Nations unies ; l’Organisation des États américains émit une résolution pour le déplorer, puis une résolution du Conseil de Sécurité exigeant le retrait immédiat des forces américaines se heurta au droit de veto… des États-Unis.

[1] Robert W. Tucker, « Alone or With Others: The Temptations of Post-Cold War Problems », Foreign Affairs, novembre/dé­cembre 1999.

Robert Kagan est chercheur à la Brookings institution. Il a travaillé au Département d’État dans les années 1980. Éditorialiste au Washington Post, il a publié plusieurs ouvrages remarqués dont Le retour de l’histoire et la fin des rêves.

L’Ordre mondial américain –  Les conséquences d’un déclin, Nouveau Monde (25 octobre 2012)

La Rédaction


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