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Prise d’otage: les islamistes repoussent un assaut des Algériens

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Ils étaient 200 otages lorsque les islamistes se sont attaqués au site britannique British Petroleum, mercredi 17 janvier à l’aube. Le conflit malien est désormais entré dans sa phase internationale et si de nombreux Algériens ont été libérés au fil des heures qui ont suivi cette prise d’otages sur le site d’In Amenas, dans le centre-est de l’Algérie, il reste encore plusieurs dizaines d’Occidentaux sur place.

Un Français serait également pris en otage

Les combattants seraient liés à Al-Qaïda et feraient parti du groupe armé les « Signataires par le sang ».

Cette attaque, qui a fait au moins deux morts et six blessés, aurait été menée « en réaction à la croisade menée par les forces françaises au Mali, » selon les termes employés par les islamistes qui publient régulièrement leurs communiqués sur le site mauritanien Alakhbar.

Les islamistes ont désormais affirmé détenir plus de 40 otages. « Nous affirmons que les otages sont plus de 40 Croisés, dont 7 Américains et 2 Britanniques, parmi d’autres nationalités, » ont-ils indiqué.

Selon la chaîne France 24, un Français, que des journalistes auraient réussi à joindre par téléphone, figurerait parmi les otages.

La fin de l’intervention au Mali comme condition

Selon un communiqué de l’organisation, la « première condition » » à respecter pour assurer la libération des otages est « l’arrêt de cette agression contre les nôtres au Mali. »

Alors que les troupes françaises, composées de 800 hommes aujourd’hui, avancent vers le nord du Mali, menant désormais de nouveaux combats au sol, les islamistes preneurs d’otages ont indiqué s’être attaqués à l’Algérie en raison de la décision prise par Abdelaziz Bouteflika de soutenir l’intervention française et de laisser les avions Rafale survoler le sol tunisien pour arriver au Mali.

« Ils réclament la libération de 100 terroristes détenus en Algérie pour relâcher leurs otages» aurait également indiqué un des otages, par téléphone, après avoir entendu une conversation téléphonique entre ses ravisseurs.

Les autorités algériennes ont d’ores et déjà indiqué qu’elles ne « répondront pas aux revendications des terroristes et refusent toute négociation. »

Un assaut de l’armée algérienne repoussé

L’armée algérienne a tenté un premier assaut, dans la soirée de mercredi. Selon l’agence de presse mauritanienne Ani, citant un membre du groupe des ravisseurs, les islamistes et l’armée algérienne ont échangé des tirs jusqu’à ce que les Algériens battent en retraite.

Selon cette source, les preneurs d’otages seraient au nombre de 10 et seraient équipés d’armes lourdes, dont des mortiers et des missiles anti-aériens.

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