• À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
La Revue Internationale
  • UNION EUROPÉENNE
  • RUSSIE
  • AMÉRIQUES
  • ASIE
  • AFRIQUE
  • MOYEN-ORIENT
  • LE MONDE DE DEMAIN
Idées

RDC: le masque tombe à Kampala

25.01.2013 par Gaspard -Hubert Lonsi Koko
RDC: le masque tombe à Kampala

Selon Fred Opolot, porte-parole de la présidence ougandaise, « au dernier sommet des chefs d’États de la Conférence des Grands Lacs, il a été établi devant le président Kabila que les questions soulevées par le M23 [devaient] être écoutées ». Une façon sibylline de faire comprendre à la délégation de Kinshasa que Yoweri Kaguta Museveni approuve l’idée d’aborder à Kampala, peu importent la forme et le temps que prendront les pourparlers, tous les problèmes de la République Démocratique.

[image: 1, l]

La force internationale neutre, future brigade de la Monusco

Dans une interview accordée à la presse chinoise, le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, rappelle que lors de la réunion qui s’est tenue en décembre 2012 à Addis-Abeba, les Nations Unies, l’Union africaine, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et les pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe  (SADC) avaient convenu, en présence de l’ensemble des partenaires bilatéraux et multilatéraux, de faire de la force internationale neutre une brigade spéciale au sein de la Monusco. Ce choix a été privilégié dans l’optique de faciliter l’opérationnalisation de la force. On doit donc revoir à cet effet, en termes de renforcement, le mandat de la mission onusienne.

Tous les participants à la rencontre, qui a eu lieu au siège de l’Union africaine, ont la ferme conviction que l’on doit plus rapidement traduire la force dans les faits. S’ils ont opté pour cette formule, pourquoi les ministres de la Défense des pays de l’Afrique australe et des Grands Lacs ont-ils recommandé, à Kampala, le remplacement de la Monusco par la force internationale neutre ? Entre-temps, le Conseil de sécurité des Nations Unies a donné son feu vert à l’utilisation de drones de surveillance dans la région du Kivu par la force de maintien de la paix.

[image: 2, l]

Une attitude très bismarckienne

Curieusement, le changement d’attitude du président Yoweri Kaguta Museveni intervient au moment où les divergences s’amplifient au sein du M23. Selon le porte-parole militaire de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (Monusco), le commandant Ibrahim Diene, le renforcement des positions du M23 dans les zones occupées du Nord de Goma n’a pu empêcher la défection de nombreux rebelles qui continuent à se rendre aux différents postes opérationnels de la force de la paix qui aurait notamment signé leur reddition. Le président ougandais, en abondant dans le sens des agresseurs du M23, désavoue de facto ses homologues rwandais et congolais. Compte-t-il en réalité court-circuiter le dialogue intercongolais, tant souhaité par le président congolais, en vue de la cohésion nationale ? Le soi-disant Bismarck des Grands Lacs, profitant de la mauvaise posture dans laquelle se trouve Paul Kagamé, veut-il enfin confirmer son hégémonie sur l’ensemble des pays de la région ?

Délocaliser la rencontre de Kampala

En désapprouvant le facilitateur Crispus Kayonga, le président ougandais vient de confirmer sa partialité. Il montre publiquement qu’il est à la fois juge et partie. Quelle doit être la réaction de Kinshasa, maintenant que Yoweri Kaguta Museveni a montré son vrai visage ? Par l’attitude de son président, mine de rien, l’Ouganda offre à la délégation conduite par Raymond Tshibanda l’occasion de claquer la porte et de solliciter un autre médiateur, tel que Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzavile, en vue de la poursuite des pourparlers. Leur externalisation est plus que jamais de mise. La balle est maintenant dans le camp de Joseph Kabila. Il doit façonner l’argile pendant qu’elle est humide.

À lire aussi :

– RDC : faut-il remplacer la Monusco par une force internationale neutre ?

– Kinshasa, le cadre légitime du dialogue interconglais 

– Quel avenir pour les pays des Grands Lacs africains ?

Gaspard -Hubert Lonsi Koko


CIRGL Crispus Kiyonga Denis Sassou Nguesso Fred Opolot Gaspard-Hubert Lonsi Koko Goma Grands lacs africains Ibrahim Diene Joseph Kabila Kampala Kinshasa Kivu M23 Monusco Ouganda Paul Kagame Raymond Tshibanda RD Congo Rwanda SADC
Tribune à la une
Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile

Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile
Hamid Enayat est un analyste, militant des droits de l’homme et opposant politique iranien basé en France. ...

Idées
lri-ipad

Newsletter

Pour vous abonner à la newsletter La Revue Internationale, remplissez le formulaire ci-dessous.

Helsinki et Ankara en désaccord concernant Stockholm

Helsinki et Ankara en désaccord concernant Stockholm

30.01.2023
En Continu
Contre les chars occidentaux, Moscou déploie les «Marker»

Contre les chars occidentaux, Moscou déploie les «Marker»

30.01.2023
En Continu
Bakou évacue son ambassade en Iran

Bakou évacue son ambassade en Iran

27.01.2023
En Continu
Le sentiment anti-allemand renforcé en Pologne

Le sentiment anti-allemand renforcé en Pologne

27.01.2023
En Continu
Sur le même sujet
Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile

Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile

19.05.2022
Idées

Hamid Enayat est un analyste, militant des droits de l’homme et opposant politique iranien basé en France.

Maigre bilan pour la Russie dans le Donbass

Maigre bilan pour la Russie dans le Donbass

18.05.2022
Grand Angle

Les déconvenues s’accumulent pour la Russie en Ukraine malgré un changement stratégique et une concentration de son offensive sur le Donbass

Le Kazakhstan s’engage sur la voie de réformes politiques radicales

Le Kazakhstan s’engage sur la voie de réformes politiques radicales

05.04.2022
Actualités

Par Eugène Berg, essayiste et diplomate français. Spécialiste de la Russie et professeur au Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS, Paris) Trois mois après l’épreuve qu’il a traversée, le Kazakhstan,

Chine et Russie : partenaires mais pas alliées

Chine et Russie : partenaires mais pas alliées

15.03.2022
Grand Angle

Derrière le soutien d’apparence de la Chine à la Russie il ne faut pas se méprendre : la priorité chinoise est bien de défendre ses intérêts.

Revue Internationale
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
  • Grand Angle
  • Idées
  • En Continu
  • Union Européenne
  • Russie
  • Amériques
  • Asie
  • Afrique
  • Moyen-Orient
  • À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
© 2017 La Revue Internationale. Tous droits réservés.
Scroll to top
Aller au contenu principal