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#siJetaisNazi: de nouveaux messages antisémites sur Twitter

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#siJetaisNazi, un des sujets les plus discutés du week-end

De nombreux tweets antisémites, apparus sous le mot-clé #siJetaisNazi, ont envahi le site de micro-blogging ce week-end. Le sujet a figuré parmi les plus discutés (TT, « trending topic ») samedi 5 janvier. Comme le confirme Topsy, un outil qui comptabilise les tweets, le mot-clé #SiJetaisNazi a été évoqué plus de 1800 fois en moins de 24 heures.

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« Uboulevard aux racistes et antisémites »

L‘Union des étudiants juifs de France (UEJF) a accusé, dimanche 6 janvier, le réseau social de refuser de mettre en place des « garde-fous » contre le racisme. « Par son refus de mettre un place un dispositif de signalement opérant, Twitter offre un boulevard aux racistes et antisémites », a déclaré Jonathan Hayoun, le président de l‘UEJF, dans un communiqué. Selon lui, « les garde-fous contre la haine semblent être devenus inexistants » et « ceux qui la distillent se sentent en totale impunité » sur le réseau social. Ce n’est pas la première fois que l’association entre en conflit avec Twitter. Déjà au mois d’octobre dernier, le tweet « Un bon juif est un juif mort » sous le mot-clé « #UnBonJuif » avait déclenché la colère de l’association qui avait réussi à obtenir du site le retrait des messages antisémites.

Selon plusieurs internautes, un certain @Sipakoholic aurait lancé le hashtag #SiJetaisNazi. Sur son profil, il invite les internautes à s’exprimer sur le sujet: «lâchez-vous», «c’est parti» peut-on lire sur son compte.

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Twitter devant le tribunal de grande instance mardi 8 janvier

En novembre dernier, l’UEJF avait assigné Twitter en justice afin d’obliger le site de micro-blogging à lui communiquer les informations permettant d’identifier les auteurs des messages incriminés. Les deux parties se rencontreront  mardi 8 janvier devant le tribunal de grande instance de Paris.

Après la polémique suscitée par « #UnBonJuif », Najat Vallaud-Belkacem, la ministre du Droit des Femmes avait, pour sa part, annoncé qu’elle travaillerait avec les associations et Twitter pour mettre en place des «procédures d’alerte et de sécurité» sur le réseau social. Ces discussions, qui  devaient débutées ce lundi 7 janvier, ont été repoussées à une date indéterminée. La ministre devrait tout de même s’entretenir par téléphone avec le vice-président de Twitter, Colin Crowell, chargé des politiques publiques de la société américaine.

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